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Situation sécuritaire du pays : Mahmoud Dicko tance la classe politique

Le président du Haut Conseil Islamique (HCI), Mahmoud Dicko a chargé le régime et la classe politique, le samedi 3 février au palais de la Culture ‘’Amadou Hampathé Ba’’. Il les tient responsables de la crise sécuritaire que traverse le pays depuis 2012.

Le pays va mal et le pouvoir tergiverse dans sa recherche de solutions. En  substance, telle est la perception du  président du Haut Conseil Islamique (HCI) Mahmoud Dicko, ami du président IBK. Invité à prononcer un discours le samedi 3 février au palais de la Culture Amadou Hampathé Ba, lors du lancement de la ‘’Télé Nièta’’ (d’obédience religieuse), Mahmoud Dicko n’est pas allé avec le dos de la cuillère contre les gouvernants et les hommes politiques. En présence de milliers de fidèles musulmans, l’imam Dicko a dénoncé l’incapacité des autorités à mettre un terme à la crise sécuritaire et le manque de vision de la classe politique.

« Au Mali, il y a des hommes politiques, mais il n’y a pas d’hommes d’Etat. L’homme politique se préoccupe de son élection ou de sa réélection,  mais l’homme d’Etat pose les jalons pour l’avenir et  pour les générations futures », a déclaré Mahmoud Dicko. Dans la salle pleine à craquer, le public harangue le charismatique imam par des acclamations.

« On a tenu la conférence d’entente nationale, on a élaboré la charte nationale et plus rien après. Aucun résultat. On en a assez de faire semblant», a-t-il fulminé.  Pour lui, la solution à la crise ne viendra ni d’une transition politique, ni de l’organisation d’élection présidentielle.

« Si la transition était une solution à notre crise, nous en avons connu déjà deux. Si l’organisation d’élection pouvait résoudre la crise, le Mali n’a jamais organisé des élections transparentes comme celles de 2013. Est-ce que le problème a été résolu ? », s’est interrogé l’imam Dicko. Raison de cet agacement : le président du HCI a maintes fois proposé au gouvernement, l’option de dialoguer avec le chef terroriste Iyad Ag Ghali, mais sans succès.  Partagée par l’opposant Tiébilé Dramé et prise en compte par la Conférence d’entente nationale dans son rapport, cette proposition du leader musulman a été rejetée d’un revers de main par le gouvernement et son allié français.

« On m’a traité de djihadiste, on m’a traité de politique, les gens parlent et parleront toujours, mais je m’en remets à Allah », a-t-il laissé entendre.

Selon lui, il y a une rupture de confiance entre les gouvernants et les gouvernés et rien ne bouge.

« Qu’on le dise ou pas aujourd’hui, il y a un divorce, une crise de confiance entre l’élite et le peuple. Il faut que le peuple libre du Mali soit débout», a-t-il lancé. Avant de préciser qu’il n’y a aucun différend entre lui et le président IBK.

Lassina NIANGALY

Source: Tjikan- Mali

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