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Situation des ex-combattants: Les processus de DDR a-t-il pris un coup dans la phase de rattrapage ?

Où en sommes-nous avec le processus de DDR ? Après le lancement de l’opération avec l’accompagnement des partenaires, le processus semble connaître des difficultés dans la première phase : une situation liée à des facteurs exogènes et endogènes. Le 20 juin 2020 s’est déroulée, au camp MOC de Tombouctou, la reprise de la phase de rattrapage du DDR Intégration accélérées dans les régions de Tombouctou et de Taoudéni, en présence des représentants de la MINUSMA, des Commissions Nationales de DDR et d’intégration, des Forces de l’Armée Maliennes, des leaders de mouvements armés et des ex-combattants.

 

Cette phase a concerné environ 200 ex-combattants de tous les mouvements signataires, y compris les mouvements inclusifs. Elle a pour objectif de préparer la phase d’intégration de ces éléments des Mouvements armés qui remplissent les critères d’intégration convenus entre les parties maliennes au sein des FAMa, afin de compléter l’effectif des premiers bataillons de la nouvelle armée reconstituée du Mali. Au cours de cette première journée, près de 20 ex-combattants de tous mouvements confondus, sont passés par différentes étapes d’aptitudes et de formations. Puis une carte de démobilisés, un kit d’hygiène et des frais d’installation ont été fournis à chaque ex-combattant. L’opération a nécessité une parfaite coordination entre de nombreuses unités de la MINUSMA, ainsi que la Commission Nationale de DDR, la Commission d’Intégration, le MOC (Mécanisme Opérationnel de Coordination) et l’EMOV (Equipe Mixte de Vérification). Au terme de cette opération qui a duré plusieurs jours, ceux qui sont déclarés aptes ont par la suite été transportés vers leurs centres de formation militaires dans les régions de Ségou et de Koulikoro. Les autres sont  orientés vers des activités socio-économiques afin d’intégrer la vie civile ou encore les paramilitaires et la police territoriale.

Cette opération s’inscrit dans le cadre du processus du DDR intégration accélérée des éléments du MOC. «Compte tenu de la situation sanitaire, avant de recevoir ces éléments au Camp MOC pour la procédure d’enregistrement, ils ont d’abord été soumis à un prélèvement pour le test COVID-19, à l’Hôpital régional de Tombouctou afin d’éviter toute contamination de la maladie à coronavirus, » avait expliqué Jean Nkaka, Chef de l’équipe régionale DDR à la MINUSMA. Dans un contexte sécuritaire difficile et en cette période de pandémie de COVID-19, la reprise de cette importante opération, entamée depuis le 12 novembre 2018, est un signe d’espoir pour les habitants des régions de Tombouctou et de Taoudéni. Avec la crise sociopolitique marquée par la   chute du régime, on s’interroge beaucoup sur l’avenir du processus. Un processus buté quelques fois à des obstacles liés aux exigences sur le terrain. Il  n’y a pas longtemps, une grogne avait été ressentie au niveau du camp de Soufroulaye. Des ex combattants avaient manifesté leur mécontentement devant une situation qu’ils jugeaient intenables. Depuis, les autorités ne pipent pas un mot sur la situation. Faut-il conclure que le processus enclenché puis réactivé s’est plombé dans sa phase de rattrapage du  fait de l’instabilité politique et institutionnelle dans le pays ?

LAYA DIARRA

Source : Le Soir de Bamako

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