Dans une déclaration rendue publique le week-end, le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et la République (FDR) annonce avoir pris note de l’évacuation des bâtiments de l’Etat et de l’antenne de la radio nationale par le MNLA, à Kidal, le 14 novembre 2013. Mais le Front invite le président de la République et le Gouvernement à reporter les législatives dans la région de Kidal jusqu’à la restauration de l’autorité de l’Etat, à » clarifier les relations entre le RPM d’une part, et Ansardine/MUJAO d’autre part car plusieurs dirigeants de ces groupes sont sur les listes de candidatures du parti présidentiel, en particulier à Kidal où trois des quatre candidats du RPM sont d’Ansardine « .
Les responsables du FDR félicitent la mission de l’ONU pour le rôle qu’elle a joué dans la libération des bâtiments administratifs occupés par ces forces obscures. Cette action, souligne le Front, va dans le sens de la restauration de la souveraineté du Mali sur l’ensemble de son territoire, conformément à l’Accord préliminaire de Ouagadougou.
Dans le même sens, le FDR invite la France à clarifier sa position vis-à-vis du MNLA, notamment après les révélations contenues dans l’interview accordée par un porte-parole du groupe rebelle au quotidien « Le Monde » daté du 14 novembre.
Pour les frontistes, l’enlèvement et l’odieux assassinat des journalistes de RFI en plein jour font suite à une longue série d’attaques contre la sécurité, la stabilité et l’autorité de l’Etat malien dans la région de Kidal.
Non seulement des combattants qui devraient être cantonnés et désarmés ne l’ont pas été, mais des groupes terroristes tels Ansardine et AQMI ont refait surface dans la région. Ces groupes qui ont, avec le MNLA, commis des crimes inqualifiables tels que l’exécution de près d’une centaine de soldats maliens à Aguel-Hoc (janvier 2012), et la lapidation à mort d’un couple en juillet 2012.
Depuis l’assassinat des journalistes français, les autorités maliennes et les représentants de la communauté internationale sont unanimes à reconnaître que l’Etat malien ne contrôle pas Kidal.
Dans ces conditions, indique le FDR, il est hasardeux de vouloir organiser les élections législatives dans cette région le 24 novembre 2013.
Par conséquent, le FDR invite le président de la République et le Gouvernement à simplement reporter les législatives dans la région de Kidal jusqu’à la restauration de l’autorité de l’Etat ; à clarifier les relations entre le Rassemblement pour le Mali (RPM), le parti du chef de l’Etat d’une part, et Ansardine/MUJAO d’autre part car plusieurs dirigeants de ces groupes sont sur les listes de candidatures du parti présidentiel, en particulier à Kidal où trois des quatre candidats du RPM sont d’Ansardine.
BDS
Source: L’Indépendant