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Situation de Kidal : IBK impuissant ?

Les Maliens attendent qu’IBK change de cap dans la gestion du dossier de Kidal. Que son régime ne soit pas traité comme un pouvoir de transition. Même la France semble être dans cette logique en tout cas à en croire les propos de Laurent Fabius. Mais notre président est encore là à pleurnicher derrière une communauté internationale.

Lors de la première réunion ministérielle pour l’établissement d’une plateforme de coordination de la Stratégie intégrée des Nations unies pour le Sahel tenue à Bamako le mardi dernier, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita avait l’air impuissant face à la situation de Kidal. En témoigne le discours tenu devant l’aréopage dans lequel se trouvait le secrétaire général des Nations unies, M. Ban Ki-Moon.
Pour le chef de l’Etat malien, « il faut que les Nations-Unies jouent leur rôle véritable et historique pour que le septentrion malien retrouve la paix et que le Mali continue avec son agenda, c’est-à-dire le développement pour tous et pour toutes les régions. Chaque pays membre de l’Onu porteur de solution doit être le bienvenu dans ce combat qui interpelle le monde entier. Inclure tout le monde et n’exclure personne est la seule issue pour que notre pays retrouve sa stabilité ».
Et IBK d’ajouter que l’Onu est le réceptacle naturel de ce partenariat qui rendrait, au-delà du Mali, le Sahel plus fort et plus uni contre ses forces centrifuges ainsi que les menaces périphériques. Le président de la République a fait savoir qu’il est impératif de mettre un terme à la situation prévalant à Kidal au risque de connaître des situations imprévisibles susceptibles d’entrainer des développements difficilement maitrisables.« Kidal doit revenir à la lumière du jour. Kidal doit être lisible. Kidal doit être visible dans le processus de consolidation de la paix. Kidal doit être comme toutes les régions du Mali. Je ne saurais, en aucun cas, tolérer davantage qu’une partie du Mali soit soustraite à la loi de la Nation et à la morale tout court. Le Mali ne peut pas tolérer que Kidal soit la bourse régionale du crime organisé. J’invite, une fois de plus, les groupes armés à déposer les armes, sans délai, et à venir s’assoir à la table de négociation, aux côtés de leurs frères et sœurs qui veulent les aider à surmonter leurs rancœurs et à faciliter leur intégration dans la nation. Il n’y a pas de problèmes sans solution lorsque les hommes sont de bonne foi et désireux d’aller de l’avant. La porte du dialogue demeure ouverte, je les invite à la franchir afin que nous mettions fin aux souffrances inutiles infligées à notre Peuple. Cheminons ensemble vers la paix et le développement pour le bien de tous les fils de la Nation ».
ibk militaires
Aussi, lors de l’audience accordée le lundi à Marie-Christine Saragosse (3eG), PDG de France Médias Monde qui inclut RFI, le président de la République a évoqué  la situation à Kidal où deux confrères de RFI ont été tués juste après avoir été enlevés samedi dernier. « nos forces de sécurité sont confinées, l’arme au pied, Kidal échappe aujourd’hui à notre contrôle», a dénoncé IBK  qui a ajouté qu’il faut que la souveraineté du Mali sur Kidal soit une réalité (…), je veux que tout le monde prenne ses responsabilités »,
On a l’impression que le président IBK est en train de pleurnicher derrière la communauté internationale et les mouvements armés du Nord-Mali. Il appartient au Mali de prendre ses responsabilités pour faire revenir rapidement Kidal dans le giron national. Cela doit se faire à travers une prise de décision ferme. Un pouvoir légitime ne doit pas être comme un pouvoir intérimaire et le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius a été très clair là-dessus : « Nous agirons en liaison avec le président malien », a souligné le chef de la diplomatie rappelant que « Kidal fait partie du territoire malien » et que le « le président IBK élu démocratiquement est celui qui doit prendre les décisions, la France est à ses côtés ». Aucun Malien ne pouvait imaginer que deux mois après la rentrée en fonction d’IBK, on serait encore là à endurer la défiance des bandits armés du MNLA et autres HCUA et il faut le dire les Maliens à bout de nerfs.
SOURCE / MALI-WEB.ORG

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