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Silence sur l’assassinat de Mme Aïssata Karembé et de ses 5 enfants à Tilé dans le cercle de Bandiagara : Les femmes leaders et élues du Mali interpellées !

Aïssata Karembé, une femme enceinte, et ses 5 enfants ont été tuées dans leur maison par les forces du mal, le 27 mai dernier à Tilé dans le cercle de Bandiagara. Ni le gouvernement du Mali ni les femmes députées ni aucune structure ou organisation de femmes n’a, jusque-là, fait un communiqué pour dénoncer cet acte cruel. C’est ce silence qui a suscité la colère du président du Collectif des associations de jeunes du Pays dogon, AdamanDiongo.

La date du mercredi 27 mai sera gravée dans la mémoire des populations de Tilé dans la commune rurale de Doucombo, cercle de Bandiagara et celles de tout le peuple malien. Ce jour-là, le village a été attaqué par les forces du mal. Leurs victimes ont été une femme enceinte : Aïssata Karembé et ses 5 enfants : Illiassa Karembé, 10 ans (fils), fatoumata Karembé, 8 ans (fille), Bintoukarambé, 6 ans (fille), Bokary Karembé, 4 ans (fils), Moussa Karembé, 2 ans (fils).

Face à ce drame indescriptible, le gouvernement du Mali a opté pour le silence. Les associations et organisations de femmes ne se sont pas, non plus, prononcées sur le sujet. Cette indifférence des autorités et des femmes, leaders et élues, a révolté AdamanDiongo, président du Collectif des associations du Pays dogon. « J’exprime une profonde indignation par rapport à l’assassinat cruel de notre sœur Aïssata Karembé, le 27 mai, dans le village de Tilé. Une femme enceinte qui a été assassinée dans sa concession avec ses enfants », déplore le bouillant leader d’association dans un message audio mis à notre disposition hier. Ce qui a le plus touché le collectif des associations des jeunes du Pays dogon, selon son président, c’est le manque de communication autour de l’acte criminel. « Du préfet de Bandiagara au gouverneur de la région de Mopti, au Gouvernement jusqu’au président de la République, personne n’a dit un mot sur cette affaire depuis le 27 mai. Que c’est inimaginable ! », s’est indigné le candidat malheureux aux législatives passées dans la circonscription électorale de Bankass.

Pour Diongo, il est intolérable que de telle pratique se passe dans un pays dans lequel une loi sur le genre a été votée à l’Assemblée nationale et qui a fait élire plus d’une quarantaine de députées. « Ce qui nous surprend de plus, c’est le silence des femmes leaders du Mali : ministres, députés, maires, leaders d’associations ou d’organisations féminines, défenseurs des droits de l’Homme. Aucune de ces femmes n’est sortie pour monter sur le créneau et dénoncer cet assassinat cruel de leur sœur », a-t-il déclaré avant d’ajouter : « Nous pensons que de telles pratiques doivent être dénoncées ».

Le jeune leader d’associations trouve que l’assassinat des femmes et d’enfants doit être sévèrement combattu par tout le monde. « Tuer une femme enceinte et ses enfants n’est pas digne pour un pays qui se veut digne, qui se veut musulman, qui se veut traditionnel », a-t-il prêché avant de rendre hommage à la femme malienne  : « Dans notre société, la femme a toujours un grand rôle, elle est respectée et ne mérite pas la violence ».

Le président du CAJPD a, enfin, invité le Gouvernement à revoir sa communication sur la crise au centre, notamment au Pays dogon. Pour lui, le minimum que le Gouvernement doit, à chaque attaque, faire : c’est de compatir à la douleur des parents des victimes à travers, ne serait-ce qu’un communiqué. Aussi, a-t-il appelé toutes les organisations des droits de l’Homme, des femmes surtout, à se battre pour que plus jamais de tel drame ne se reproduise au Mali.

BoureimaGuindo

Source: Journal le Pays- Mali

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