Le champ de fraise d’un jeune malien ayant jeté son dévolu sur la culture afin de réaliser ses rêves a été consumé par le feu dans la journée du jeudi 14 février 2019 à Kalassa dans la commune rurale de Siby. L’origine du feu reste encore inconnue.
Daouda Diarra, un jeune malien âgé de 29 ans et détenteur d’une licence en marketing et administration d’entreprise, a voulu se frayer son propre chemin en évoluant dans le secteur agro-alimentaire.
Jeune ambitieux et croyant que la terre peut être une alternative pour résoudre l’équation du chômage chronique des jeunes, Diarra qui a hérité de ses parents 24 hectares à Kalassa en sa qualité de jeune entrepreneur dynamique, s’est lancé en 2013 et comptait révolutionner ce secteur dans son pays. Selon lui, l’entreprenariat agroalimentaire est un secteur clé pour le développement du Mali. « Avec cette initiative, je voulais enfin mettre en avant l’importance de l’entreprenariat des jeunes et des femmes dans le domaine agroalimentaire et aussi faire ressortir la place qu’occupe le secteur dans l’économique des pays francophones », dira-t-il.
Le jeune entrepreneur sera freiné dans sa belle lancée par un incendie survenu dans son champ, le jeudi 14 février vers 10h par « des personnes qui voulait nuire à sa production ». « Deux de mes amis et moi avions essayé d’éteindre le feu avant que les pompiers nous viennent en aide. » Selon lui, les pompiers ont fait 1h30 minutes avant d’arriver sur les lieux .D’après lui, cet incendie volontaire lui a causé des dégâts matériels incommensurables.
« Le champ est de 24 hectares, 7 hectares, aménagés en mangues, oranges, papayes et des fraises depuis 2013, sont partis en fumée », déplore-t-il. Selon l’entrepreneur, il a perdu 80% de ses investissements dans l’incendie. « J’ai un pare-feu de 5 mètres sensé protéger mon champ contre le feu, mais l’incendie dont j’ai été victime était volontaire et le pare-feu ne pouvait rien contre. C’est les efforts de 6 ans de travaux qui ont été emportés par l’incendie qui du coup a consumé environ 2000 pieds », regrette-t-il.
A noter qu’après la mésaventure du jeune entrepreneur, un élan de solidarité s’est créé afin de l’aider à relancer ses activités. Il a besoin de l’aide de toutes les bonnes volontés dans le but d’oublier cette calamité et de repartir sur des bonnes bases.
Fatoumata Y Diawara, stagiaire
Source: Le Républicain