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«Si David Cameron était Africain, il n’aurait jamais démissionné»

Les internautes ont imaginé, avec une bonne dose d’humour, comment aurait réagi David Cameron après le Brexit s’il était un autocrate africain.

Premier ministre britannique David Cameron

Loin de la stupéfaction et de l’inquiétude qui a gagné l’Europe et bien sûr, le Royaume-Uni au lendemain du référendum qui a vu les électeurs britanniques voter leur sortie de l’Union européenne, cette première historique a aussi déclenché quelques remous en Afrique.Comme nous le racontions sur Slate Afrique, le Kenya s’inquiète par exemple des conséquences qu’aura ce Brexit sur son économie et notamment sur ses exportations de fleurs vers l’UE.

Mais un autre sujet, plus léger, a agité les internautes africains. Le Premier ministre britannique, David Cameron, qui défendait le maintien duRoyaume-Uni dans l’UE, a annoncé sa démission quelques heures après l’annonce des résultats. Il s’agit en effet d’un terrible échec politique pour sa personne, et d’un cruel désaveu des électeurs britanniques.

«Une vie après la présidence»

En Afrique, cette défaite et ce départ peu glorieux de David Cameron a été vu sous un autre angle. Pour de nombreux internautes africains, jamais un dirigeant désavoué de la sorte n’aurait songé à démissionner en Afrique, où de nombreux chefs d’Etat se maintiennent au pouvoir contre vent et marée.

Lors d’un discours au siège de l’Union africaine en juillet 2015, le président américain Barack Obama avait d’ailleurs fustigé – avec un humour grinçant – les pratiques peu démocratiques de nombre de ses confrères africains.

«Les progrès démocratiques en Afrique sont en danger quand des dirigeants refusent de se retirer une fois leur mandat terminé (…) Personne n’est au dessus de la loi, même le président. Je vais être honnête avec vous, j’ai une vie après la présidence!»

«Il aurait coupé la connexion Internet»

Sur le réseau social Twitter, le mot clé #IfDavidCameronwasAfrican («SiDavid Cameron était africain») a vite été relayé par les internautes qui ont facilement imaginé la réaction d’un dirigeant africain en cas de résultat défavorable lors d’un scrutin.

«Si David Cameron était africain, les urnes auraient été truquées par des puissances étrangères. Les résultats électoraux auraient été annulées et l’état d’urgence déclaré», écrit par exemple @DeoNyanzi. Une justification douteuse mais fréquente. Au Burundi, le chef de l’Etat, Pierre Nkurunziza,s’est maintenu au pouvoir après avoir modifié la constitution en sa faveur. Quand des émeutes ont éclaté dans la capitale Bujumbura, il a accusé l’oeuvre de forces étrangères.

Là encore rien de très fictif. Lors de l’élection frauduleuse d’Ali Bongo en 2009 au Gabon, la Cour suprême avait annoncé un recomptage des voix à la demande de l’opposition. Mais, aucune irrégularité n’avait été constatée…

Source: slateafrique

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