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Seydou Sacko, Maire de la Commune rurale de Dialafara : «La principale difficulté à laquelle la commune est confrontée est le non payement de la TDRL qui a drastiquement baissé jusqu’à moins de 5% aujourd’hui»

Le Maire de la Commune rurale de Dialafara, Seydou Sacko, dans l’interview qui suit, présente sa commune, les activités réalisées et celles en cours par son équipe et lui. Il a fait aussi l’état des lieux des difficultés auxquelles la commune Dialafara est confrontée, avant de se prononcer sur les perspectives au niveau de sa collectivité. En somme, selon le Maire Sacko, la principale difficulté à la quelle la commune est confrontée est le non payement de la TDRL qui a drastiquement baissé jusqu’à moins de 5% aujourd’hui. « Quand moi et mon équipe arrivions à la mairie, il y avait un taux de recouvrement de la TDRL à l’époque de 45% à 50%. Mais le chiffre a drastiquement baissé. On est aujourd’hui à un recouvrement qui n’atteint pas les 5% », a déploré le Maire Sacko, avant d’inviter les populations à s’acquitter de cette obligation communale afin de réclamer leurs droits.

Le Républicain : Bonjour Monsieur, pouvez-vous vous présenter  à  nos lecteurs?

Seydou Sacko. Je m’appelle Seydou Sacko. Je suis le Maire de la commune de Dialafara, cercle de Kenieba.

Pouvez-vous  nous présenter  votre commune ?

La commune de  Dialafara est située à cheval entre Sitakili et Sadiola, pour ceux qui ne connaissent pas, après Sitakily, en quittant vers Kéniéba et Sadiola, il y a Dialafara.  Dialafara est l’une des communes de Kenieba. Il a une superficie de 3600km2 pour 23500 habitants. La commune de Dialafara est composée de 36 villages, dont le chef-lieu de  la commune qu’est Dialafara.

Quelles  sont les activités initiées par la mairie de Dialafara sous votre leadership et celles qui sont en cours ?

Nous sommes vraiment lancés dans les travaux de développement de la commune. A tout prix et par tous les moyens, on est en train de faire bouger  les lignes, bien que nous n’ayons pas de ressources suffisantes à notre disposition. L’or dont on parle beaucoup, s’il y a une exploitation autorisée par  le DNGM (Direction nationale de Géologie et des Mines) pour engager les grandes sociétés d’exploitation de l’or pour notre commune, nous pouvons vraiment dire qu’on a une mine d’or ici. Mais, nous n’en avons pas d’abord, contrairement à Sadiola, Sitakili, Kéniéba etc. Nous sommes en train de prier Dieu pour que nous puissions avoir un jour cet avantage. Comme dit l’adage : « A cœur vaillant rien n’est impossible. » On est en train de faire notre possible pour que la population puisse  être dans les meilleures conditions. Car c’est pour cette raison qu’elle a porté sa confiance en moi et à mon équipe. Je crois sincèrement que tout ce qu’on est  en train de faire est apprécié par la population. Quand on parle  d’adduction d’eau potable, on a fait bouger les lignes. Beaucoup de nos villages ont eu déjà non seulement la pompe à motricité humaine, mais aussi les PMH et les robinets avec château d’eau. Beaucoup de nos villages, surtout  riverains, au bord du fleuve, ont tous eu accès à une pompe avec des robinets. A ce jour, on a construit des écoles, réalisé des routes et des ponts, bâti des maternités également. Nous sommes en train de construire au niveau de la mairie elle-même une grande salle de conférence accompagnée des bureaux. Je ne veux pas égrainer tout. Voilà les gros morceaux  que je puisse vous dire. Pour vous dire que nous sommes là à travailler malgré les maigres ressources que nous avons. Avec ça, on a eu le courage  de fournir un gros effort. Ce n’est pas pour se flatter et se jeter ses fleurs. A chaque fois que c’est nécessaire pour vous, vous pouvez passer enquêter pour  vérifier  ce que je dis.

Quelles sont  les difficultés auxquelles  votre commune est confrontée ?

La première difficulté à laquelle ma commune est confrontée aujourd’hui, c’est le problème d’impôt. On dit impôt, mais en réalité, c’est la difficulté de la TDRL (Taxe de développement régional et local). Nous sommes sérieusement confrontés à cette question avec la population. Je  crois que nous n’avons pas d’appui pour ça. Ici, le non payement de la TDRL  prend de jour au jour une ampleur inquiétante. Quand moi et mon équipe arrivions à la mairie, il y avait  un recouvrement de la TDRL à l’époque  de 45% à 50%. Mais le chiffre a drastiquement baissé. On est aujourd’hui à un recouvrement qui n’atteint pas les 5%.  Vous imaginez, ça devient un refus catégorique de payer  la TDRL, alors que la grande partie de notre ressource est accentuée sur la diaspora. La diaspora qui devrait nous couvrir, nous servir, surtout les parents qui sont restés derrière eux, cette politique les échappe. Il faut obligatoirement que les citoyens reviennent à de meilleurs sentiments par rapport au paiement de la TDRL. Parce que quand on ne paie pas la TDRL, on peut faire quoi de concret? On ne peut rien faire si elle n’est pas payée. Le  recouvrement de la commune commence par ça d’abord. Les besoins sont tellement nombreux. Si un tel village où commune  est à des niveaux de développement supérieurs au nôtre, c’est parce qu’il paye en grande partie sa TDRL. Il faut d’abord qu’on s’acquitte de nos obligations. Bref, que nous payons nos TDRL pour réclamer ensuite nos droits. On ne fait pas son devoir, mais on réclame ses droits. C’est ce qui se passe dans notre commune.

En perspective, quels sont les projets pour votre commune pour le bonheur de vos populations ?

Vous savez, même aujourd’hui, comme  je l’ai dit, il n’y a pas beaucoup de projets aujourd’hui  à lancer. Là où nous sommes aujourd’hui, on cherche tout simplement à être en phase avec le Mali Kura dans lequel nous sommes. Tout le monde est conscient que le président Assimi Goïta et son premier ministre Choguel Kokalla Maïga travaillent dans ce sens. Bien que je sois dans mon village ici, j’apprécie leur  travail à la tête du pays. Je suis content d’eux, pour  tout ce qu’ils sont en train de faire pour le Mali, je les soutiens pour le Mali. Si le pays est lancé dans le Mali Kura, sur la Voie du changement, je crois, en âme et en conscience, que tout le monde trouvera son compte. De ce fait, nous sommes tous appelés, à notre niveau, de faire autant, de s’engager pour le Mali. Comme dit l’adage : « Les pintades suivent celle qui les guide ». Le courage et la motivation sont déjà visibles dans les actes au plus haut sommet de l’Etat. A tous les secteurs de l’administration publique, du secteur privé et autres d’imiter les autorités pour qu’on réalise plus de projets pour nos populations.

Par Hadama B. FOFANA

Source: Le Républicain

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