Le vice-président du Conseil national du patronat malien (CNPM) et ex-président du conseil d’administration du Fonds d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage (Fafpa), Seydou Mamadou Coulibaly, situe les difficultés du Fonds au niveau de son budget et la faiblesse des taux… Entretien.
Dans quelle dynamique aujourd’hui, les entreprises membres du CNPM se situent par rapport à la formation professionnelle ?
Le CNPM demeure partie prenante du Fafpa. A cet effet, les entreprises membres sont intimement associées à toutes les orientations concernant la formation ou la gestion du Fafpa. Nous faisons des efforts pour la promotion de la formation continue ainsi que la gestion des activités du Fafpa.
Qui sont membres du CNPM ?
Le CNPM est un regroupement de fédérations des chefs d’entreprises ayant pour vocation la défense des intérêts de ses membres face aux politiques et règlements de l’entreprenariat privé. Le CNPM prône également l’assurance d’une formation professionnelle et le renforcement des capacités de ses membres pour la promotion du secteur privé.
Quels conseils et/ou orientation avez-vous à donner au Fafpa dans le cadre du renforcement de capacités des entreprises membres du CNPM ?
Dans la mesure où le CNPM est en trait d’union avec le Fafpa le conseil que je peux lui donner est de rester fidèle aux orientations et mesures adoptées lors des conseils d’administrations tout en répondant aux ententes des entreprises membres du CNPM. Cela permettra de rassurer que les fonds mobilisés pour le soutien des activités du Fafpa ont été investis dans de bonnes causes afin d’attiser et renforcer la confiance entre les membres du CNPM et le Fafpa.
Le règlement des arriérés des fournisseurs qui collaborent avec le Fafpa même si beaucoup d’efforts ont déjà été fournis à ce niveau. Le CNPM demeure satisfait de ces efforts, qu’à cela ne tienne nous réitérons à ce que le Fafpa fasse de même cette année tout en honorant de ses engagements vis-à-vis des fournisseurs ainsi que les membres du CNPM. Le ralentissement des prestataires par rapport à leurs factures est une situation liée à la ressource mise à la disposition du Fafpa par les services des impôts qui est plus ou moins en retard parfois.
Quelle orientation avez-vous par rapport à la mobilisation des ressources ?
Les lacunes dans le recouvrement du budget et la faiblesse des taux d’année en année sont effectivement des doléances qui ont été soumises à l’assemblée lors du conseil d’administration par le Fafpa. Ces difficultés ont un lien avec l’augmentation du volume des arrières des fournisseurs. Pour revenir à la question du retard au niveau des services des impôts, une délégation composée des membres du conseil d’administration et le directeur général du Fonds a été reçue en audience par le ministre de l’Economie et des Finances dans le premier trimestre de l’exercice 2016 pour évoquer cette préoccupation pertinente.
Le ministre de l’Economie et des Finances, conscient que c’est une question extrêmement importante, a promis de faire de son mieux pour pallier la lenteur au niveau de ses services à savoir : la direction nationale des impôts et celle du trésor pour qu’elles puissent honorer les engagements de l’Etat vis-à-vis du Fafpa qui ne peut pas fonctionner indépendamment de ces fonds.
Par conséquent le ministre de l’Economie a recommandé au Fafpa de se contenter du budget alloué par an pour ses réalisations. Il a insisté tout en évoquant clairement que l’Etat ne paye aucune dette au-dessus de la somme allouée pour l’année. Et c’est justement ce que stipulent les statuts.
Propos recueillis par
Dognoumé Diarra
Source: Le Confident