Le mercredi 28 août 2019, le village de Tizert, dans la région de Taroudant au sud du Maroc a été frappé par une forte inondation provoquée par la crue subite d’une rivière. Sept personnes ont perdu la vie dans ce drame parmi lesquelles un jeune de 17 ans et six hommes âgés.
Selon Le monde, les victimes de cette catastrophe assistaient à un match de foot lorsque le terrain de football fut submergé par un courant d’eau très fort en provenance du lit de la rivière. La même source indique que les opérations de recherche, toujours en cours, ont permis de secourir une des deux personnes portées disparues. Cette dernière est, selon Le monde, un homme plus âgé, blessé à cause de fortes averses. L’organe français de presse a indiqué que la force du courent qui a inondé le terrain en quelques minutes était visible dans des images impressionnantes, filmées par téléphone portable et diffusées sur les réseaux sociaux. Selon un habitant joint par l’AFP, indique la même source, huit hommes qui s’étaient réfugiés dans les vestiaires ont été tous emportés par les flots. Stupéfait, ce témoin oculaire resté sous l’anonymat laisse entendre que : « Nous sommes le choc, j’ai 64 ans et jamais dans ma vie je n’ai vu un tel déluge. » Un bulletin spécial de la direction de la météorologie marocaine avait alerté, en fin de journée du mercredi, des risques d’averses orageuses : « de niveau orange » dans plusieurs provinces du royaume : les autorités locales ont indiqué, de leur côté, l’ouverture d’une enquête pour déterminer les circonstances du drame tout en définissant les responsabilités. Car, une étude publiée en 2015 avait pointé de multiples défaillances au niveau de l’entretien des infrastructures, de la prévention, de l’alerte et aussi de la gestion des urgences selon Le Monde. À noter que des inondations frappent régulièrement les régions isolées du Maroc, selon cette étude du groupe Zurich Insurance qui indique que le Maroc a enregistré 35 épisodes d’inondations entre 1951 et 2015, avec des « crues soudaines capables de transformer les lits secs des oueds [rivières] en torrents violents et destructeurs ». Selon Le Monde, de violentes crues liées à des pluies torrentielles avaient pareillement fait une cinquantaine de morts et des dégâts considérables dans le sud du pays en 2014.
ISSA DJIGUIBA
Source : Le Pays