L’Association malienne pour la survie au Sahel (AMSS), en partenariat avec l’ONG FHI360, a organisé mardi dernier dans ses locaux à Banankabougou, un atelier de travail, d’échanges et de partage d’expériences sur la sensibilité au conflit, les meilleures pratiques sur l’extrémisme violent, les approches suivi-évaluation, la gestion financière et le développement de propositions liées aux offres de soumission. La cérémonie d’ouverture était présidée par le directeur des programmes AMSS, Elmehdi Ag Wakina, qui avait à ses cotés le conseiller technique FHI360, Dr Soseph Sany et le responsable financier, Jeremy Worthington.
Dans son discours d’ouverture, le directeur des programmes d’AMSS a indiqué que depuis 2016 son ONG intervient dans le cadre du projet participation au processus de paix dans la Région de Tombouctou pour apporter une contribution significative au vivre ensemble. «La cérémonie qui nous réunit vient renforcer les efforts des organisations de la société civile qui recherchent les voies pour une paix durable dans notre pays. En effet, ce projet financé par l’USAID à travers l’AMSS son partenaire technique FHI360 vise à renforcer les capacités locales, à doter les différents partenaires de l’AMSS de notions sur certaines thématiques d’actualité comme «DO NO HARM», la médiation, le suivi-évaluation et la gestion financière afin d’être des acteurs de changement», a amplement expliqué Elmehdi Ag Wakina. Il a, en outre, ajouté que le contexte actuel dans lequel l’ONG AMSS mène ses interventions exige des différents partenaires une meilleure concertation, du tact et du talent pour une contribution significative à l’édification d’une nation forte où il fait bon vivre.
Quant au directeur de projet 3P d’AMSS, Abdoulaye Ahmadou Traoré, il précisera que le projet a été financé par l’USAID à hauteur de 817.000 dollars US, soit environ 500 millions de FCFA. Débuté le 3 août 2016 pour prendre fin le 2 août 2018, le projet est destiné à 22 cercles dont 6 de Tombouctou. Parmi les activités principales menées par le projet, on note la mise en place des groupes de médiation des conflits constitués de 14 personnes ressources composées paritairement de femmes, d’hommes et de jeunes choisis sur la base d’un certain nombre de critères, à savoir la représentativité, la disponibilité et l’engagement.
«Nous avons aussi institué les journées culturelles qui consistent à réunir toutes les sensibilités des cercles de Tombouctou et de Goundam en vue de se pencher sur tous les conflits majeurs dans ces localités. Ces personnes ressources, après analyse, dressent un plan d’action de résolution de ce conflit, sans oublier la formation continue de tous les acteurs qui sont impliqués dans la mise en œuvre de ce projet», a conclu Abdoulaye Ahmadou Traoré.
Aboubacar TRAORÉ
Source: Essor