Le 21 janvier dernier, La chambre d’accusation de la cour d’appel de Dakar, saisie de plusieurs requêtes en nullité introduites par les avocats de Karim Wade, s’était déclarée incompétente.
Les avocats de Karim voulaient annuler tous les actes d’instruction de la CREI qui, selon eux, était illégale. Mais pour la Chambre d’accusation, les décisions de la commission d’instruction de la CREI, une juridiction ad hoc créée en 1981 et ressuscitée par le président Macky Sall, ne sont, en effet, susceptibles d’aucun recours.
Rebondissement
Après le revers subi à la Chambre d’accusation de la Cour D’appel, les avocats de Karim Wade introduisent un recours au niveau de la Cour Suprême. Et la décision de la Cour Suprême rendue publique relance le débat car elle a jugé recevable la plainte de Karim Wade pour l’annulation de la Loi portant création de la CREI tout en remettant le dossier à la plus haute juridiction du Sénégal. Ainsi la Cour Suprême demande au Conseil Constitutionnel de se prononcer sur l’exception d’inconstitutionnalité soulevée contre la CREI par Karim Wade et ses avocats. Même si le sort de Karim Wade est suspendu à la décision des 5 sages du Conseil Constitutionnel, cette étape constitue une victoire pour l’ancien ministre d’Etat inculpé depuis la mi-avril 2013 par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI).