Le président sénégalais Diomaye Faye s’est exprimé ce vendredi 4 avril 2025 lors d’un entretien sur les relations entre son pays et la France.
Interrogé sur la nature des nouvelles relations entre le Sénégal et la France, ancienne puissance coloniale, M. Faye a affirmé que cette dernière « reste un partenaire important pour le Sénégal sur tous les plans. »
Mais « il arrive qu’à un certain moment de son histoire, un pays décide de réorienter sa trajectoire. Et c’est ce qui s’est passé (concernant) la présence militaire » française dans le pays.
En novembre 2024, M. Faye avait annoncé la fin en 2025 de toute présence militaire française et étrangère sur le sol national.
Début mars, plusieurs installations utilisées par l’armée française à Dakar ont été restituées au pays, les premières transférées dans le cadre de ce retrait d’ici la fin de l’année.
Le président Faye a par ailleurs évoqué plusieurs autres sujets sur la situation dans son pays.
Il a notamment « juré » de faire appliquer, après sa promulgation, la loi révisant l’amnistie votée sous l’ex-président Macky Sall en retirant notamment les « crimes de tortures, d’assassinat et meurtre » et adoptée mercredi par l’Assemblée nationale.
Cette loi d’amnistie avait été adoptée en mars 2024, dans les dernières semaines de la présidence de Macky Sall (2012-2024), afin d’apaiser les années de tensions politiques entre 2021 et 2024 avec des dizaines de morts et des centaines d’opposants arrêtés dont les actuels président et Premier ministre Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko.
« Ne pas faire la lumière sur cette histoire serait un précédent mortifère », a-t-il ajouté.
Interrogé sur d’éventuelles poursuites contre l’ex-président Sall sur sa gestion du pays, M. Faye a assuré ne faire « aucune fixation » sur lui, mais que personne « n’est au-dessus de la loi ».