Le ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Mamoudou Kassogué a procédé, vendredi 23 février dernier au Mémorial Modibo Keita de Bamako, au lancement de la Semaine nationale pour l’harmonisation et l’utilisation des symboles de l’Etat, un événement prévu du 4 au 10 mars prochain partout dans le pays.
Une Semaine durant, les cadres de l’administration publique et privée, passant par les citoyens seront outillés par rapport aux différents symboles du Mali. Inscrit en droite ligne de « Mali kura(Mali nouveau)», l’évènement tant attendu s’intéressera prioritairement à cinq(5) symboles de l’Etat. Il s’agit du drapeau national, de la devise du pays, de l’hymne national du Mali, des Sceaux et enfin des armoiries de l’Etat. Selon les membres du comité de ladite Semaine, les experts expliqueront des problématiques relatives aux actes de profanation du drapeau national ; les différences entre les couleurs nationales et les couleurs du drapeau ; les bonnes manières de protéger et de sécuriser les symboles de l’Etat ; l’importance de l’hymne national… Aussi, des précisions seront données sur les textes qui régissent le secteur, annoncent les responsables du comité. « Ce jour 23 février 2024 est sans nul doute un événement d’une portée historique majeure qui s’inscrit inexorablement parmi les avancées majeures que le département a enregistrées ces dernières années », a détaillé le ministre. L’activité se rattache à l’exercice d’une des attributions de l’Etat et est d’une importance capitale pour la Nation. « Vous (participants) comprendrez aisément l’importance que mon département attache à cette activité et à la protection des Sceaux de l’Etat dont nous avons la charge de garder ». Aussi, va-t-il arguer, il importait de rationnaliser et de mettre fin à toute gestion cacophonique et anarchique des symboles de l’Etat. D’où cette initiative du département pour mieux encadrer l’usage des symboles de l’Etat, un devoir pour tout Etat souverainiste. Se fiant au discours du responsable, de nombreux citoyens, de même que certains agents de l’Etat ignorent complètement la meilleure manière de veiller sur la protection des symboles. Dans la pratique, ajoute le ministre toujours souriant, il a été en effet donné de constater des erreurs, des vices et des anomalies dans la configuration, l’interprétation, la reproduction des présents symboles, voire leur emploi anarchique. Des actes qui, regrette Kassogué, s’expliquent parfois par la méconnaissance des textes non seulement par les citoyens, mais parfois par les agents de l’Etat eux-mêmes. Il s’agit alors de mettre désormais fin à l’utilisation frauduleuse des symboles. Le but recherché est de favoriser l’utilisation harmonisée des symboles de l’Etat, a confié le Garde des sceaux. Et d’indiquer que le comité de la Semaine nationale pour l’harmonisation et l’utilisation des symboles de l’Etat a été créé le 21 juillet 2023. Il est composé des représentants de l’Etat, des légitimités traditionnelles, des représentants de la société civile…. « Pour exister dans le concert des Nations, chaque pays a ses symboles qui l’identifient et le distinguent. S’agissant de notre pays, nous nous sommes rendus compte de la situation d’atteinte aux règles de la gestion des symboles de l’Etat. Un laisser-aller persiste dans ce domaine, où la contrefaçon semble légaliser par le fait que des symboles comme les sceaux sont confectionnés par des gens sans autorisation », a-il regretté. En sa qualité de président du comité, Mohamed Maouloud Najim dira que ces symboles véhiculent des valeurs…
Mamadou Diarra