La 15ème édition de la semaine nationale de la sécurité routière a été célébrée dans la cité du Balazan. Le thème retenu cette année est : « Conducteur, protéger les usagers vulnérables sur la route, c’est bien possible ». Ce thème est révélateur et nous interpelle tous.
Pour la sécurité des usagers, il reste beaucoup à faire et l’Etat doit s’impliquer fortement afin que les accidents de circulation diminuent. Dans notre quotidien, le code de la route est foulé au pied. Les agents en charge de la sécurité routière n’ont aucun moyen pour ramener les usagers à la raison. Celui qui fait une faute, va payer pour se tirer d’affaire. C’est pour cette raison que bon nombre de conducteurs n’ont rien à craindre. En circulation, rares sont les conducteurs qui mettent la ceinture de sécurité et cela, sous les yeux des agents de sécurité. Il est temps que l’Etat prenne des dispositions et des sanctions sévères à l’encontre de certains comportements dans la circulation.
Selon le ministre des Transports, Zoumana Mory Coulibaly, au Mali 60% des accidents de la route concernent les jeunes et 80% des accidents sont causés par les engins à deux roues. Il dénonce aussi l’absence du casque de protection, l’usage du téléphone au volant, la fatigue et le sommeil, les supports à trois. Sachant bien toutes ces pratiques qui mettent en danger la sécurité des usagers, il est urgent pour les autorités de prendre des dispositions pour réguler la circulation afin de mettre un frein à l’anarchie, car l’Etat a l’obligation d’assurer la sécurité de la population.
En ce qui concerne les engins à deux roues qui font plus d’accidents avec des conséquences fâcheuses (traumatismes crâniens chez beaucoup de jeunes, perte en vies humaines, etc.), les autorités doivent, après tant de sensibilisation, faire du port de casque une obligation. En complément à cette disposition, il y a lieu d’exiger aux commerçants, la vente obligatoire des engins à deux roues avec casques. Cela pour faciliter l’accès et le port des casques.
Pour les compagnies de transport de voyageurs, la présence de la ceinture de sécurité dans les bus et minibus doit être exigée. Ces dispositions permettront, à n’en pas douter, de diminuer le taux d’accidents graves.
Drissa Togola
Source: lechallenger