Quinze (15) journalistes venant des régions de Mopti, Sikasso, Ségou et du district de Bamako ont pris part à l’atelier d’information et de sensibilisation sur la migration qui s’est déroulé du 21 au 22 janvier dans la Cité des Balanzans, a constaté l’AMAP.
Cette importante rencontre s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Autonomiser les jeunes en Afrique par les médias et la communication ».
Organisé par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) en partenariat avec l’Agence Malienne de Presse et de Publicité (AMAP) et le groupe Arc-en-ciel, cet atelier avait pour objectif de développer les capacités des hommes de médias pour faciliter l’accès de la population à une information de qualité sur la thématique de la migration.
Intervenant à l’ouverture des travaux, le directeur de cabinet du gouverneur de la région de Ségou, Siné Dembélé a souligné que l’émigration est un phénomène qui nécessite une conjugaison sans démagogie des efforts de chacune et de chacun afin de chercher des pistes de solutions idoines. Il ajoutera que les nombreux efforts consentis dans la communication et la sensibilisation n’ont pas suffi à ébranler la volonté de nos frères sœurs à braver la mer pour atteindre l’Europe alors qu’ils ne sont pas sûrs d’y arriver. «L’atelier d’aujourd’hui est opportun, car il permet de se pencher et d’analyser le phénomène migratoire et ses conséquences», a précisé Siné Dembélé, avant de déplorer que les difficultés constatées viennent surtout de la migration illégale et parfois clandestine.
A en croire le directeur de cabinet du gouverneur de la région de Ségou, cet atelier est d’une importance capitale en ce sens qu’il permettra aux journalistes d’avoir les rudiments nécessaires pour le traitement des questions migratoires dans notre pays.
Participant par visioconférence, le chargé de Programme culture et communication au bureau de l’UNESCO à Bamako, Ali Daou a souligné qu’au Mali comme ailleurs en Afrique de l’Ouest, le phénomène de la migration touche essentiellement les jeunes qui représentent 60 % de la population africaine. Compte tenu des contraintes économiques et des obligations culturelles, une grande partie de cette population fait recours aux migrations internes ou internationales. Pour Ali Daou, la production de contenus de qualité sur la migration par les hommes de médias favorisera certainement la prise de décisions éclairées des jeunes désireux d’emprunter les chemins de la migration.
Aux termes des travaux, un kit d’information en français et en bambara a été élaboré par les participants en vue d’un meilleur traitement de la question migratoire dans les médias.
Mamadou SY,
Source : Amap-Ségou