Seulement, cette jeunesse semble assister aux entreprises venues d’ailleurs. Vue comme un moment de jeu, d’insouciance et de laisser-aller. Cet état de fait est-il dû à un manque de créativité ou un manque d’ambition ?
Pour cette édition 2020, des centaines de personnes ont fait le déplacement pour l’occasion. La ville était bien animée et peuplée donnant convenance, par la même occasion, à la création de petites activités génératrices de revenus, des bons chiffres d’affaires pour les restaurateurs, les promoteurs d’hôtels. Mais un constat se dégage de la jeunesse de Ségou. Sa présence se fait désirer pour rehausser l’éclat du business durant les 5 jours dudit festival.
Une situation qui taraude l’esprit, et qui pousse d’ailleurs à réfléchir et à se demander : qu’est ce qui fait que la jeunesse ségovienne est peu présente dans les activités de Ségou Art ?
- Diakité nous donne des éléments de réponse. « Je n’arrive toujours pas à comprendre la mentalité de bon nombre de jeunes de cette ville. Comment se fait-il que des jeunes d’autres localités, plus précisément de Bamako viennent prendre possession de votre ville, se font de l’argent et repartent tranquillement alors que vous avez tout ce qu’il faut pour miner le terrain avant qu’ils ne viennent. Exemple la cotation des maisons, cette année j’ai vu des jeunes qui sont venus de Bamako à deux mois du festival pour louer des maisons pour pouvoir les mettre en location au moment venu au double des frais de location. De petits restaurants à l’air aussi tenus par des Bamakois ». Nous confit-il.
Et de souligner : « ce qui m’a le plus marqué, parmi tous ces stands d’exposition il n’y a que trois qui sont occupés par des ségoviens, tous les autres sont occupés par des commerçants venus d’autres localités. Ce qui n’est pas normal. L’un des objectifs du festival est de créer de l’ambiance certes dans la 4ème région mais au-delà, l’événement crée d’autres opportunités d’emplois temporaires pour la jeunesse de Ségou. Donc normalement après ce festival, les jeunes de Ségou doivent être à mesure de dire, J’ai bien profité du festival. Et cela en termes de chiffres d’affaires de ses petits business durant les 5 jours.
Mais je m’étonne de voir que le comité d’organisation est composé de jeunes venus d’ailleurs. Mais qu’est ce qui nous reste ? Je demande donc à cette jeunesse de se réveiller, d’arrêter d’être des observateurs privilégiés de cette activité qui leur est propre » conclut-il.
Adam DIALLO
Source: Bamakonews