Les routes sont faites pour faciliter les déplacements des usagers d’un point à un autre. Mais hélas, aujourd’hui, les routes, notamment au Mali, tuent tous les jours par la mauvaise conduite de certains usagers imprudents. Malgré les multiples campagnes d’information et de sensibilisation initiées par les autorités et quelques organisations de la société civile sur la question de l’insécurité routière, les routes continuent de faire des morts à cause des accidents de la route.
Les causes de ces accidents sont : les comportements humains (excès de vitesse, conduite en état d’ivresse, le non port de la ceinture de sécurité, le téléphone au volant, le non-respect du code de la route, etc.) ; les défaillances techniques ; et l’état défectueux de nos routes.
En effet, nombreux sont ceux qui disposent d’engins (auto ou moto) qui ne maîtrisent pas du tout le code de la route.
Aussi, il y a des conducteurs qui roulent à tombeau ouvert, en pleine ville ou en rase campagne. Par conséquent, il est très fréquent de voir un véhicule renversé, des accidents de la route qui dépassent l’entendement de tous.
« L’incivisme a gagné le terrain sur nos routes. N’importe qui se met au volant du véhicule ou sur une moto. Non seulement, ils ne respectent pas les règles élémentaires de la circulation, mais aussi provoquent à tout moment des accidents. Moi une fois sur la route, vraiment je ne sais pas quoi dire. Au Mali, nous avons assez de problèmes concernant l’éducation routière et tant que cela n’est pas instaurée on aura la peine à construire ce pays », raconte Ousmane Coulibaly, un mécanicien.
Ibrahim Barry, ce jeune chauffeur de Bennes, a fait savoir que souvent, les accidents de bennes sont indépendants de la volonté du chauffeur.
« Il se peut que le véhicule ait une défaillance et que le conducteur ne peut la maitriser. Aussi, nous n’avons pas assez de routes et le peu que nous avons sont souvent une voie unique et tout le monde roule dessus, le véhicule de transport, les voitures et les motocyclistes », déplore-t-il.
Le jeune carreleur, Namory Camara, nous explique sa tragédie. « J’ai failli mourir par l’imprudence d’un jeune chauffard qui n’avait pas de permis de conduire. En roulant il m’a cogné et a voulu s’enfuir. Après le constat, il s’est avéré qu’il n’avait pas de permis et que le liquide de frein était fini. Donc c’est Dieu qui m’a sauvé sinon j’allais perdre la vie aussi bêtement », narre-t-il.
Il ressort de l’analyse de l’Agence nationale de la sécurité routière (ANASER) que les comportements humains occupent 75% des causes d’accident de la route ; ensuite viennent la défaillance du véhicule (pour 15%) et l’état des routes (pour 10%).
Alors prudence et courtoisie sur nos routes, comme disait l’autre « chaque jour est une chance ».
Seydou K. KONE
Source: Bamakonews