Au regard de l’urgence de la situation, différentes mesures ont été soumises au Sommet, et le cas échéant, les complètent dans la perspective d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel, conformément au Protocole Additionnel sur la bonne gouvernance et la démocratie dans l’espace CEDEAO.
Sur instructions du Président en exercice de la CEDEAO, Mahamadou Issoufi, le Président de la Commission de la CEDEAO a rendu public un communiqué, dans lequel, l’Organisation sous régionale : « condamne avec la plus grande fermeté le renversement par des militaires putschistes du Gouvernement démocratiquement élu du Président Ibrahim Boubacar Kéita ; dénie catégoriquement toute forme de légitimité aux putschistes et exige le rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel ; rappelle aux militaires leur responsabilité sur la sûreté et la sécurité du Président Ibrahim Boubacar Kéita et des officiels arrêtés ; exige la libération immédiate du Président Ibrahim Boubacar Kéita et de tous les officiels arrêtés ; suspend le Mali de tous les Organes de décision de la CEDEAO avec effet immédiat, conformément au Protocole additionnel sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance et ce, jusqu’au rétablissement effectif de l’ordre constitutionnel ; décide de la fermeture de toutes les frontières terrestres et aériennes ainsi que l’arrêt de tous les flux et transactions économiques, commerciales et financières entre les pays membres de la CEDEAO et le Mali et invite tous les partenaires à faire de même ; demande la montée en puissance immédiate de la Force en Attente de la CEDEAO ; engage la Commission de la CEDEAO à mettre en œuvre immédiatement un ensemble de sanctions contre tous les putschistes et leur partenaires et collaborateurs ; décide de dépêcher une délégation de haut niveau pour assurer le retour immédiat de l’ordre constitutionnel ; décide de demeurer saisie de la situation au Mali ».
Aussi, propose-t-il, l’examen par le Sommet de ces différentes mesures et le cas échéant les complète dans la perspective d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel conformément au Protocole Additionnel sur la bonne gouvernance et la démocratie dans l’espace CEDEAO.
Par ailleurs, a fait savoir le Président nigérien, le Président de la Commission leur fera part des derniers développements de la situation et de tous les faits importants qui pourraient les éclairer dans l’examen et la prise de décisions sur les graves évènements en cours au Mali.
Quelle serait la réaction de la junte militaire, regroupée au sein du Comité national du salut du peuple (CNSP) qui jouit de l’adhésion et du soutien total d’une bonne partie du peuple, excédée par la gouvernance IBK?
Sékou CAMARA
Source: Bamakonews