Mille nouveaux éléments sont venus renforcer les effectifs de la Gendarmerie nationale. Tous ont acquis la qualification de chef de groupe militaire au combat et peuvent servir d’agent de la sécurité publique, de la police judiciaire et de la police administrative.
Les 1000 élèves gendarmes et les quatre gendarmes stagiaires ont également bénéficié des formations complémentaires dans les domaines de la Traite de personnes et le trafic illicite de migrants ; la cybercriminalité organisée ; le genre ; la sécurité routière ; les droits de l’homme et le droit international humanitaire… Ils seront déployés à travers la création de nouveaux Escadrons pour renforcer le dispositif sécuritaire de notre pays.
La cérémonie de baptême marquant la sortie officielle de cette 25e promotion des sous-officiers de la Gendarmerie, qui porte le nom du lieutenant-colonel Toumani Diakité, a eu lieu, hier jeudi, dans les locaux de la Caserne Balla Koné, à Faladjè.
La cérémonie, qui marquait, à la fois la clôture de la formation professionnelle de la 25e promotion d’élèves Gendarmes, au nombre de 1000, et de la 3e promotion des gendarmes stagiaires issus de l’Ecole des sous-officiers (ESO) de Banankoro, au nombre de 4, était présidée par le ministre de Sécurité et de la protection civile, le général Salif Traoré, en présence de son homologue de la Justice, Garde des Sceaux, Mamadou Ismaël Konaté. On y notait également la présence de responsables de l’Etat-major des armées, des représentants de la MINUSMA, le Commandant de la Gendarmerie nationale, Seydou Kamissoko, et le Directeur national de la Gendarmerie nationale, Satigui Moro Sidibé.
Selon le Commandant de la Gendarmerie, M. Kamissoko, il s’agit d’une promotion de jeunes gendarmes qui compte en son sein 100 personnels féminins prêts à servir avec honneur, dignité et professionnalisme leur patrie, le Mali.
Cette performance réalisée, a-t-il soutenu, met en évidence la place reconnue à la formation dans le processus de réforme du secteur de la sécurité en cours au sein de la Gendarmerie nationale du Mali et des autres forces de sécurité du Mali, sous l’impulsion du ministre de la Sécurité et de la protection civile.
Selon le Commandant, tous les 1000 élèves gendarmes ont acquis la qualification de chef de groupe militaire au combat, après que la formation commune de base de quatre mois, qu’ils ont subie, leur a inculqué tous le savoir-faire et les actes réflexes élémentaires du soldat au sein d’un binôme de combat. Il s’agit notamment, a-t-il indiqué, de cours théoriques et d’exercices pratiques sur le terrain en tactique, topographie, instruction sur le tir (IST) au combat, armement, service en campagne, transmission, ainsi que l’ensemble des textes qui régissent l’éthique et la déontologie des sous-officiers militaires qu’ils sont devenus.
De nombreuses séances de tirs au pistolet mitrailleur et au pistolet automatique ont été initiées au profit des jeunes apprenants, a indiqué le Commandant de la Gendarmerie nationale.
Sur le plan formation « d’agent de la sécurité publique », pour laquelle, il a été consacré environ 80 % des efforts consentis dans la formation au sein de l’École des Sous-officiers de la Gendarmerie nationale, des connaissances théoriques et des savoir-faire leur ont été inculqués dans plusieurs domaines.
Sécurité publique : les matières enseignées ont été essentiellement le maintien de l’Ordre, le renseignement et l’intervention professionnelle (IP). Ce volet est un domaine indispensable, selon Seydou Kamissoko, aux personnels des forces de sécurité au Mali, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et le grand banditisme qui sévissent actuellement dans le Septentrion et au Centre de notre pays, et contre lesquels le commandement de la Gendarmerie nationale est en train de consentir des efforts, à travers des projets de création et d’implantation d’unités spécialisées de prévention et d’intervention.
S’agissant de la police judiciaire et de la police administrative, des volumes horaires consacrés au droit pénal général, la procédure pénale, le droit pénal spécial, la procédure écrite, la police de la circulation routière et les principes généraux d’exécution des calamités publiques ont été effectués.
Pour ce qui est de l’administration des unités, des futurs sous-officiers de la Gendarmerie ont été formés en « Écrits de service », principes généraux d’exécution du service, avec un accent particulier sur la méthode de composition.
Les 1000 élèves gendarmes et les 4 gendarmes stagiaires ont également bénéficié des formations complémentaires organisées en collaboration avec les partenaires des écoles de la gendarmerie nationale dans les domaines de la Traite de personnes et le trafic illicite de migrants ; la cybercriminalité organisée ; le Genre ; la sécurité routière ; la sensibilisation sur les droits de l’homme et le droit international humanitaire ; un aperçu sur la police scientifique et technique ; la sensibilisation sur les engins explosifs improvisés ; le secourisme.
Ils ont aussi bénéficié de l’apprentissage de 4 dialectes nationaux : l’arabe, le Tamasheq, le Sonraï et le peulh. Il s’agit d’une réelle innovation au sein de la Gendarmerie nationale, dans le souci de contribuer au rapprochement des personnels déployés sur le terrain et la population locale, un gage de réussite des missions, a expliqué l’officier de la Gendarmerie nationale.
Le Directeur de la Gendarmerie, Satigui Moro Sidibé, a pour sa part exprimé toute sa joie pour les efforts déployés par l’encadrement et les partenaires pour le résultat obtenu. La cérémonie comporte, selon lui, une double signification : reconnaissance et devoir de mémoire. Il s’agit d’une reconnaissance pour la République, pour le Président, le Gouvernement et enfin pour le ministre de la Sécurité et de la protection pour la formation, à la fois, de 1000 élèves gendarmes, une première dans l’histoire de notre pays.
Le devoir de mémoire est envers le parrain de cette 25e promotion, le lieutenant-colonel feu Toumani Diakité qui a été d’un dévouement exemplaire pour la Patrie malienne tout au long de sa carrière.
Ces nouveaux éléments, a-t-il expliqué, contribueront au renforcement de sécurité, dans le district de Bamako et à travers l’ensemble du pays, particulièrement le Centre et le Nord en proie à une insécurité grandissante, ces derniers temps. Ainsi, de nouveaux Escadrons seront créés à l’aéroport de Sénou et dans des localités du Centre du pays.
Par Sidi DAO
Source: info-matin