« Il n’existe pas de subvention au Mali sur les semences supportées par le budget d’État en dehors des semences du maïs hybride » ; c’est du moins, l’information donnée par le secrétaire général de l’Association semencière du Mali (ASSEMA), Moussa SIDIBE, lors de la 16ème Assemblée générale ordinaire annuelle de ladite Organisation, tenue ce samedi 9 mars 2024, au grand Hôtel de Bamako, sous la Présidence du Représentant du Directeur national de l’Agriculture, Tiémoko Lanfia TOURE.
Il avait à ses côtés, le secrétaire général de l’ASSEMA, Moussa SIDIBE ; ainsi que des représentants des organisations membres de l’ASSEMA venus des régions du pays.
Pour le secrétaire général de l’ASSEMA, Moussa SIDIBÉ, avec le transfert progressif de certaines activités du service semencière national aux groupements coopératifs et aux privés, la nécessité d’avoir une organisation professionnelle représentant l’industrie semencière malienne s’impose.
Il s’agit, de son avis, de créer un cadre d’échange systématique d’informations et d’expériences dans les domaines de la technologie, la sélection, la multiplication, la production et du commerce des semences. Et cela, en vue de contribuer à la réalisation de la sécurité alimentaire en procurant aux producteurs agricole des semences de qualité supérieure.
Selon lui, une des activités phare de l’ASSEMA, demeure l’organisation de la bourse des semencières, constitue une importante rencontre annuelle pour les industries et entreprises semencières et donne l’opportunité aux participants d’élargir leurs réseaux de vente au niveau national, sous régional et même international.
M. SIDIBE a soutenu que l’ASSEMA possède aujourd’hui, des expertises et des compétences suffisantes pour aider les plus hautes autorités à installer un système de subvention efficace et performant sur les semences au Mali.
Jusqu’à nos jours, a-t-il déploré, il n’existe pas de subvention au Mali sur les semences supportées par le budget d’État en dehors des semences du maïs hybride.
«L’État en subventionnant les engrais, devrait nécessairement subventionner les semences céréales tel que le riz, le maïs, le sorgho, le niébé, le mil, etc. pour aider les producteurs et assurer la sécurité alimentaire», a-t-il plaidé.
Toutefois, le président SIDIBE a reconnu que son organisation était confrontée à des difficultés. A cet effet, il a révélé qu’une de leurs principales contraintes serait la problématique du financement pour le fonds de roulement, les équipements, la production et le stockage. Aussi, il a dénoncé le manque de cadre de concertation entre l’ASSEMA et l’État pour la planification de la production des semences au Mali.
De son côté, Tièmoko Lanfia TOURÉ a expliqué que la filière semencière avait connu une évolution intéressante durant les cinq dernières années, au Mali. Ces évolutions en témoignent, selon lui, l’élaboration et la validation de la politique semencières ; la création de plusieurs coopératives semencières, la commercialisation d’une plus grande quantité des semenciers par le privé.
Le représentant de la Direction de l’Agriculture, a cité également les renforcements du laboratoire des semences pour la certification, la formation des acteurs, la mutation de l’ASSEMA, la subvention des semences par l’État, l’utilisation des semences certifiées par un plus grand nombre de producteurs ; etc.
En somme, Tièmoko Lanfia TOURÉ a indiqué que les acquis signalés devraient être renforcés afin qu’à moyen terme, tous les exploitants agricoles du pays (exploitations agricoles familiales et entreprises agricoles) pourraient utiliser les semences certifiées sur les parcelles.
Enfin, il a promis que la production et la productivité agricoles seraient améliorées de façon significative et que le pays pourrait atteindre l’un des objectifs majeurs des autorités, la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Par SABA BALLO