Nous écrivions dans nos colonnes, le lundi 14 avril 2014, et à la Une de votre journal préféré «Section VI ADEMA/PASJ : Putsch manqué contre Harouna Cissé». Et bien, il semblerait bien cette fois-ci que les carottes soient cuites pour l’ancien ministre du Développement Social et ses acolytes, puisque la section a tenu le samedi 26 avril 2014 au Centre Olympa Africa de Banankabougou, la conférence élective de son nouveau bureau, après que le camp de Harouna Cissé ait opté pour la politique de la chaise vide, en raison de ce qu’il appelle la violation des textes du parti.
En effet, selon les partisans de Harouna Cissé, Tiémoko Sangaré, Président intérimaire de l’ADEMA, commis par le Secrétariat permanent pour rapprocher les points de vue des différentes tendances, a pris, de façon flagrante, parti pour le camp Mahamane Touré, suite à une visite nocturne de celui-ci. En outre, la Conférence de section a été convoquée sans l’avis du Bureau sortant dirigé par Harouna Cissé.
Contrairement à la conférence avortée du 12 avril 2014, où aucune décision n’avait pu être prise à cause des échauffourées qui ont opposé les deux camps, la conférence de samedi dernier, sous la supervision du Comité exécutif de l’ADEMA/PASJ, avec à sa tête l’ancien Président du groupe parlementaire du parti de l’Abeille, Timoré Tioulenta, a jeté son dévolu sur Mahamane Touré pour présider aux destinées de la section pour les prochaines années.
Après plusieurs tentatives infructueuses de mise en place d’un Bureau consensuel, la tendance Harouna Cissé a tout simplement préféré bouder la conférence. Néanmoins, nous apprend-t-on, elle va saisir l’instance suprême du parti pour obtenir l’annulation du Bureau issu de la conférence du 26 avril 2014. En effet, selon des sources proches de ce camp, les superviseurs du CE ne se seraient pas soumis à l’obligation d’impartialité.
Dans le camp de Mahamane Touré, on réfute ses accusations. Une source proche du tout nouveau Secrétaire général explique que les superviseurs du Comité exécutif n’ont fait qu’appliquer les textes. «Il revenait au camp de Harouna Cissé d’accepter le fait majoritaire. Les superviseurs du CE ont fait de façon honnête leur travail. Tous les observateurs politiques de la Commune VI s’accordent à dire que Harouna et Lazare ne sont plus aimés par les militants. Le parti court de gros risques s’il tient à ces deux figures, qui ont fait leur temps en Commune VI» a martelé notre interlocuteur.
Yaya Samaké