La nouvelle est tombée tel un couperet. Il s’agit de la décision du PDG de la société Wassoul’Or-SA, Aliou Boubacar Diallo de céder ses parts de la société. Il l’a fait savoir à travers un communiqué dont nous avons pu nous procurer une copie.
La société Wassoul’Or que j’ai eu l’honneur de créer et de diriger pendant plusieurs années est à un tournant de son existence. Pendant ces années, que de chemin parcouru ! Ce projet, que beaucoup croyaient utopique, je l’ai porté contre vents et marées avec parfois une hostilité de prédateurs et des entraves de toutes sortes. Jour après jour ; pierre après pierre, nous avons tracé notre chemin. Durant toute la période de recherche, avant même le début de la production industrielle, nous n’avons jamais oublié les communautés villageoises auxquelles nous avons apporté aide et assistance multiformes”, c’est ainsi qu’il a introduit son communiqué.
Ce projet, dit-il, il l’a mené à son terme en commençant la production industrielle de l’or avant même l’introduction de la cyanuration sur tout le minerai traité, a dépassé une tonne d’or produite avec un procédé essentiellement gravimétrique. “Pionnier dans ce secteur, avec votre aide, j’ai eu l’honneur, le privilège et aussi le mérite d’être le 1er Malien arrivé à ce niveau d’exploitation industrielle de l’or. Ce mérite et cette place n’ont pas été offerts sur un plateau d’argent !”, peut-on lire dans son communiqué. Selon le désormais ancien PDG de la société minière Wassoul’Or SA, jours et nuits, il s’est consacré corps et âme à ce projet. Et de poursuivre qu’il s’est battu pour son aboutissement, sans repos, ni répit, mais pas sans risques pour sa vie de famille. A ses dires, il a la chance et le mérite de le concrétiser grâce à vous tous. “Vous les travailleurs de Wassoul’Or ! Par dizaines et dizaines et maintenant par centaines et centaines, nous avons relevé ensemble ce défi”, a-t-il martelé.
A le croire, certains travailleurs ont trouvé en Wassoul’Or un véritable plan de carrière. Et de rappeler qu’il fait du chômage des jeunes une préoccupation majeure en recrutant aussi bien du personnel qualifié que non qualifié. “Nous avons offert à plusieurs d’entre eux leur 1er emploi. Certains travailleurs débutants ont évolué en catégorie, en qualification jusqu’à la retraite. Je disais à l’entame de cette adresse, que Wassoul’Or arrive à un tournant de son histoire. En effet, j’ai l’honneur de vous annoncer que j’ai cédé mes actions dans Wassoul’Or à de nouveaux actionnaires et que je quitte la direction de la société. J’ai confiance en la capacité des nouveaux responsables et j’ai pu mesurer l’importance et l’intérêt qu’ils accordent au projet Wassoul’Or”, a déclaré M. Diallo.
De son point de vue, la volonté affichée d’introduire la cyanuration, à l’image de ce que toutes les autres mines d’or font au Mali, permettra d’augmenter le taux de récupération et de pérenniser ainsi l’exploitation du site principal et des satellites. Ainsi, ajoutera-t-il, pendant toutes ces années, il a pu mesurer le sérieux au travail et le sens de responsabilité de l’ensemble de son personnel. Et de les inviter à continuer d’aimer leur travail, d’avoir une conscience professionnelle élevée auprès des nouveaux dirigeants et de les servir avec loyauté.
Pour finir, il dira que notre pays, le Mali, renferme d’énormes potentialités minières. A ce titre, à l’instar du rôle que qu’il a joué pour l’aboutissement du projet Wassoul’Or, il a invité d’autres compatriotes à s’investir dans ce domaine pour l’essor socio- économique de notre cher Mali. “De tout mon cœur, je souhaite à tous mes compatriotes qui investissent déjà ou qui souhaitent investir dans ce secteur, beaucoup de réussite et plein de succès, en espérant qu’ils pourront mettre leurs projets en production puis les céder afin de mettre de nouvelles mines en production. De cette façon, le Mali aura plus de mines en production, plus de valeur ajoutée et plus d’emplois créés. Pour ma part, j’ai d’autres projets et de nouveaux défis à relever pour le Mali et pour le bien-être des Maliens”, a-t-il conclu.
Boubacar Païtao
Source: Aujourd’hui-Mali