Sa désignation à la tête du département de l’Industrie et du Commerce est survenue dans un contexte où le marché est plus que jamais préoccupant, la disponibilité des biens de première nécessité et la flambée de leurs prix touchant les millions de consommateurs que nous sommes. Parfaitement conscient des enjeux dans un milieu qui ne lui est pas étranger-celui des affaires- de par sa fonction de banquier, Moussa Alassane Diallo n’a connu le moindre répit.
Armé de son pragmatisme et de son franc-parler, il multiplie les rencontres avec les partenaires pour leur exposer sa vision et les écouter. De tous les échanges avec les acteurs du secteur privé, on retient une constance : le souci partagé d’assurer la stabilité du pays par la réactivité et l’audace.
Ainsi la semaine dernière, il a reçu une délégation du Groupement des Commerçants conduite par le doyen Soya Golfa échanger avec lui sur les défis économiques actuels, en plus des félicitations pour la confiance des plus hautes autorités en sa personne.
Le président Golfa a exposé les préoccupations majeures du moment, notamment l’approvisionnement du pays en produits de première nécessité, les obstacles à leur distribution, les défis logistiques et de transport liés à la crise internationale, la volatilité des prix sur le marché mondial. S’est naturellement invitée dans les débats la problématique des marchés de Bamako : difficiles d’accès, encombrés autant que les voies les traversant, les récurrents incendies difficilement évitables et maîtrisables dans ces conditions. Un casse-tête pour les usagers, les commerçants et autorités depuis de longues années. La délégation a proposé des solutions dont la mise œuvre nécessite une étroite collaboration entre l’État et le Secteur Privé.
Une réponse structurelle à privilégier
Le ministre s’est réjoui de l’initiative du Groupement des Commerçants et lui a donné l’assurance que les propositions ne resteraient pas lettres-mortes. Il a encouragé les commerçants à redoubler d’ardeur pour approvisionner le pays tout en soulignant l’importance d’investir dans l’industrie pour assurer une réponse structurelle aux problèmes économiques. Il rappelé l’urgence de doter le Mali d’une unité de production de sucre pour se mettre à l’abri des pénuries, et d’un projet de transformation de la farine de maïs pour la production de pain.
Moussa Alassane Diallo a présidé la cérémonie d’ouverture d’une formation et de sensibilisation sur les instruments de financement à l’exportation, les crédits et les services financiers. Organisée par l’Agence pour la Promotion des Exportations du Mali en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (Pnud), la session a réuni des acteurs des secteurs public et privé. Leurs travaux ont permis de mettre en lumière les défis liés à l’accès au financement pour les Pme/Pmi et de formuler des recommandations visant à renforcer la communication entre les banques et les services financiers et à dynamiser les fonds de garantie pour soutenir les entreprises.
Dans la même semaine, le ministre Diallo a présidé la 11è Session du Conseil d’administration de l’Agence malienne de la métrologie, une structure de création récente relevant de son département. Dans son adresse à la direction et au personnel de l’Amam qu’il a encouragés, il a donné des orientations qui ont été accueillies avec un vif intérêt. Par ailleurs sous l’impulsion du ministre, la Direction Générale du Commerce, de la Consommation et de la Concurrence a offert un lot de matériels roulants et des tenues de travail aux travailleurs de ses services rattachés. Cela pour améliorer les conditions de mobilité du personnel sur le terrain lui permettant d’être davantage performant.
Drissa Togola
Le Challenger