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Second tour des législatives : Le scrutin émaillé d’incidents majeurs

Appelés aux urnes pour le second tour des élections législatives, des électeurs maliens n’ont pas pu accomplir leur devoir citoyen. Et cela, à cause de la pandémie de Covid-19 ainsi que d’une série d’incidents sécuritaires ayant perturbé la journée du dimanche 19 avril presque sur route l’étendue du territoire.

 

La conséquence du Coronavirus sur le taux de participation est énorme. En attendant les résultats officiels, il reste très faible et tournerait autour de 16%, deux heures avant la clôture du scrutin. C’est du moins ce qu’a indiqué le communiqué de Synergie, une plateforme d’organisations qui a déployé des observateurs pour ouvrir le scrutin.

Le scrutin aura été assombri par ailleurs d’incidents. Au nord dans la région de Tombouctou, il n’y a pas eu de vote à Talataye et Ouatagouna dans le cercle d’Ansongo, Sinam et Dougouradji ; la commune de Tienkour dans le cercle de Diré ; Gossi et Adiora dans le cercle Gourma Rharous.

Dans la région de Gao, les électeurs de la commune de Gabero dans le cercle de Gao n’ont pu également exprimer leurs suffrages. Des témoins rapportent en outre que dans les communes de Sosobé et Togorougoumbé dans le Centre, le vote n’a pas eu lieu à cause des djihadistes qui ont menacé de s’en prendre aux électeurs.

De même, le matériel électoral a été “saccagé par des inconnus”, depuis la veille du scrutin à Gossi, au sud de Gao, a confié à l’Agence France Presse (AFP) un élu local.

Dans la région de Tombouctou, des individus non identifiés ont intercepté et incendié d’autres matériels électoraux destinés à Gossi et Adjora. Des informations concordantes font état de la présence d’un groupe présumé extrémiste violent dans la commune de Mahou, cercle de Yorosso, dans la région de Sikasso. A Diré, au centre de vote de Gari, bureau de vote n°1, des partisans des listes concurrentes portaient des armes à feu.

Dans la région de Sikasso, les forces de sécurité étaient absentes au niveau de certains centres de vote à Gongasso, Tabarako, Kaboïla, Dadoumabougou, Coulibalybougou, Donièna et Bilasso dans la commune de Loulouni.

A l’école fondamentale Mamadou G. Simaga de Badalabougou, les opérations de vote ont été interrompues pour des questions de paiement des perdiems aux agents électoraux. A Banamba, des jeunes militants des partis ADP- Maliba et Parena ont été appréhendés par les forces de l’ordre avec des faux badges d’observateur. En Commune IV du district de Bamako, au groupe scolaire A et B de Taliko, les opérations de vote ont été momentanément interrompues à cause de disputes entre partisans des deux listes concurrentes. A Tinkaré, dans le cercle de Diéma, région de Kayes, des personnes considérées comme « esclaves » par ascendance ont été empêchées de voter.

Des enlèvement et tentatives d’enlèvement

A Ségou, Tidiani Fané, le candidat malheureux du parti Fare an ka wuli, a échappé à une tentative d’enlèvement, alors qu’il battait campagne pour l’alliance Asma-CFP-URD-Codem-UDD-MPM. Dans cette même région, des urnes auraient été brulées, d’autres emportés dans la commune rurale de Dioura.

A Sikasso, un militant de l’Adema aurait également échappé à un enlèvement à la devanture du siège du parti en plein cœur de la ville.  En effet, selon des témoignages, ses ravisseurs étaient dans une Rav4 non immatriculée. A Diré, le candidat de la liste indépendante ‘’mouvement démocratique malien’’, Aboubacar Ibrahima Maïga a également échappé à une tentative d’assassinat. De sources militaires, à Ouro-Mody dans la région de Mopti, un président d’un bureau de vote a été enlevé et les autres membres et des représentants de la commission électorale ont été “chassés par des hommes armés’’.

Amidou KEITA

Le Témoin

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