La Coalition pour l’Observation Citoyenne des Élections au Mali (COCEM), Plate-forme d’Organisations nationales de la Société civile comprenant (l’AMDH, la JCI Mali, WILDAF, SOS Démocratie, et RPL), a fait sa déclaration préliminaire du second tour des élections législatives, tenue le 19 Avril 2020. Nette amélioration dans l’organisation, incidents déplorés, bureaux de vote non ouverts, mesures prises contre la propagation du Covid19 par les autorités, sont entre autres points saillants de ladite déclaration qui est sanctionnée par des recommandations fortes. Elle a été lue par le président de la Cocem, Drissa Traoré en compagnie d’Alassane Traoré, secrétaire général, et Moustapha Sanogo, trésorier, tous de la Cocem. Au regard des constats faits, dit Drissa Traoré, la Cocem formule les recommandations suivantes pour la suite du processus électorale.
D’abord, dit-il, elle appelle les autorités électorales à s’atteler à la finalisation de la centralisation des résultats et leur publication dans les délais légaux comme cela fut le cas au premier tour. Ensuite, ajoute Drissa, la Cocem exhorte les partis politiques de s’abstenir de toute déclaration de résultats relatifs au vote avant l’annonce officielle. En fin, poursuit Drissa Traoré, elle appelle les autorités compétentes à publier la liste des bureaux de vote n’ayant pas ouvert et des bureaux de vote ayant fermé au cours de la journée au premier et au deuxième tour. En outre, souligne le président de la Cocem, la Cocem réitère sa recommandation pour la publication des résultats de vote des deux tours par bureau. Toute chose selon nous, dit Drissa, qui contribue à la transparence sur l’agrégation des résultats et lève tout type de doute sur son intégrité. Par ailleurs, ajoute Drissa, sur ce point, la Cocem déplore que l’administration électorale n’ait pas procédé à la publication des résultats du premier tour bureau de vote par bureau de vote. En somme, martèle Drissa Traoré, la Cocem invite les candidats et les partis politiques à recourir aux voies légales pour toute contestation ou réclamation liée aux résultats du vote. Aussi, appuie Traoré, la Cocem exhorte la cour constitutionnelle à clarifier les conditions de recevabilité des recours aux partis politiques, afin de leur permettre de réclamer dans les règles de l’art. Pour terminer, Drissa Traoré a fait savoir que la Cocem s’inquiète du sort du chef de file de l’opposition politique et président de l’Urd, l’honorable Soumaila Cissé, encore détenu après sa prise d’otage le 25 mars dans la région de Tombouctou, la coalition appelle à sa libération immédiate ; elle souhaite aussi vivement une évaluation inclusive des élections législatives par les organes de gestion des élections, partis politiques et les OSC dans le but d’initier la réforme électorale en vue de consolider la démocratie malienne.
Hadama B. Fofana
Source: Lerepublicainmali