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Scandale au Mali : Un haut membre du CNT appelle à la mort des présidents ivoirien et béninois, la polémique enfle

Une vidéo choc est devenue virale sur les réseaux sociaux depuis le 13 août 2024, suscitant une vive indignation à travers l’Afrique de l’Ouest. Dans cette séquence d’un peu plus d’une minute, Minkoro Kane, ancien gouverneur de Kayes sous le régime du feu président Amadou Toumani Touré (ATT) et actuel président de la Commission Défense et Sécurité du Conseil National de la Transition (CNT) au Mali, appelle ouvertement à la mort des présidents ivoirien Alassane Ouattara et béninois Patrice Talon.

 

Des propos incendiaires et lourds de conséquences

Bamada.net-Dans la vidéo, l’ancien général de l’armée malienne ne mâche pas ses mots. « Nous nous ferons un plaisir de trouver les voies et moyens pour éliminer Alassane et Talon s’ils ne changent pas », déclare-t-il sans ambages. Ces propos, d’une extrême gravité, ont été massivement relayés et commentés, non seulement au Mali, mais aussi dans les pays voisins, notamment en Côte d’Ivoire et au Bénin.

 

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Les réactions ne se sont pas fait attendre. De nombreux citoyens maliens et des ressortissants ivoiriens ont exprimé leur indignation face à ces déclarations qu’ils jugent dangereuses et irresponsables. En Côte d’Ivoire et au Bénin, où les relations diplomatiques avec le Mali sont traditionnellement cordiales, ces propos ont provoqué une onde de choc.

Le CNT et le gouvernement malien face à la tourmente

Le Conseil National de la Transition, organe parlementaire représentant des peuples et institution clé du Mali en cette période de transition, se retrouve ainsi au cœur d’une polémique majeure. La communauté internationale et plusieurs observateurs régionaux s’interrogent sur les répercussions possibles de cette sortie médiatique sur les relations entre le Mali et ses voisins.

Face à la montée des critiques, de nombreuses voix appellent le président du CNT, le Colonel Malick Diaw, à prendre position et à désavouer publiquement les propos de Minkoro Kane. Ces déclarations sont perçues comme une menace sérieuse à la stabilité régionale, à un moment où l’Alliance des États du Sahel accuse Abidjan et Cotonou de vouloir les déstabiliser.

Un appel au calme et à la retenue

La Côte d’Ivoire et le Bénin sont des pays frères du Mali, avec lesquels des relations diplomatiques et de coopération étroites sont tissées depuis des décennies. Les déclarations de Minkoro Kane risquent de ternir ces relations et d’attiser des tensions inutiles dans une région déjà fragile.

Il est crucial que le gouvernement malien, par l’intermédiaire du CNT, prenne des mesures pour désolidariser le peuple malien de ces propos hostiles et vulgaires. Un communiqué officiel de désaveu est attendu pour apaiser la situation et réaffirmer l’engagement du Mali en faveur de la paix et de la coopération régionale.

 

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Cette affaire montre à quel point les mots peuvent avoir des conséquences graves, surtout lorsqu’ils émanent de personnalités publiques influentes. Le Mali, engagé dans un processus de transition politique, doit veiller à ce que ses dirigeants adoptent un discours responsable et constructif, qui renforce plutôt que d’affaiblir les liens avec ses voisins.

 

Le peuple malien, dans sa grande majorité, rejette ces appels à la violence et aspire à des relations pacifiques et fraternelles avec tous les pays de la sous-région. Le moment est venu pour les autorités de faire preuve de sagesse et de prendre les mesures nécessaires pour préserver cette paix.

 

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Ladji Djiga Sidibé

Source: Bamada.net

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