À quelques encablures de l’élection présidentielle du juillet prochain, les familles politiques connaissent des tractations sur fond de nomadisme politique. Après les derniers cas d’effritement déplorés au sein de la Convention de la Majorité Présidentielle (CMP) et des départs massifs enregistrés du côté du parti au pouvoir, RPM, le 17 mars dernier, à Kati, c’est le parti du Premier Ministre Soumeylou Boubèye Maïga, ASMA, qui a connu une défection. Plus de 120 de ses cadres émigrent pour rejoindre le principal parti de l’opposition, URD.
Les préparatifs de l’élection présidentielle du 29 juillet prochain vont bon train pour l’URD dans le cercle de Kati et environnants, mais très mauvais pour le parti du PM, Soumeylou Boubèye Maïga. Située à une quinzaine de kilomètres de Bamako, la ville garnison de Kati a connu le départ de plus de 120 cadres du parti du Premier Ministre, le redoutable Soumeylou Boubèye Maïga, l’ASMA. Quelle saignée au parti ASMA ! Car, tous sont des piliers du parti dans la section de Kati.
Sur la liste de ceux qui ont fini par claquer la porte au profit de l’Union pour la République et la Démocratie (URD) du chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé (qui totalise désormais 10 maires et 239 Conseillers municipaux), l’on cite l’ancien Maire Cheick Hamala Haïdara. Même si les évadés n’ont rien dit sur les raisons de leur départ, rien n’empêche de penser que l’URD demeure désormais une formation politique bien solide pour rafler la mise à Kati lors du scrutin présidentiel du 29 juillet prochain.
Le Chef du Gouvernement assiste-t-il à sa fin politique ?
En tout cas, il fera mieux de se ressaisir en rassemblant toutes les composantes de sa famille politique présidentielle avant que ce phénomène ne se généralise.
Nous en reviendrons !
Seydou Konaté : LE COMBAT
