Le président Denis Sassou Nguesso a annoncé mardi vouloir soumettre à référendum une nouvelle Constitution susceptible de lui permettre de briguer un nouveau mandat. L’opposition l’accuse d’ouvrir “une grave crise”.

“J’ai décidé de donner la parole directement au peuple afin qu’il se prononce sur le projet de loi énonçant les principes fondamentaux de la République et fixant les nouvelles formes d’organisation et les nouvelles règles de fonctionnement de l’État”, a déclaré M. Sassou dans un message diffusé sur la radio et la télévision publique.

Sans donner de dates précises, il a annoncé la mise en place d’une commission chargée d’adopter un “projet de Constitution” et la convocation d’un “scrutin référendaire” dans un avenir “proche”.

L’opposition l’accuse d’ouvrir “une grave crise”.

Cette “démarche plonge le pays dans un chaos et dans une grave crise”, a affirmé Clément Miérassa, dirigeant d’un parti d’opposition membre du Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (FROCAD).

“Nous restons dans cette logique. Nous allons demander à la population de résister, pacifiquement et par les moyens que nous offre la Constitution en vigueur, contre ce coup d’État constitutionnel”, a-t-il assuré

Frappé par la limite d’âge et l’interdiction d’exercer plus de deux mandats présidentiels consécutifs, M. Sassou ne peut aujourd’hui se présenter à la prochaine présidentielle censée avoir lieu mi-2016.

Il cumule plus de trente ans à la tête du pays.

Il a dirigé le Congo à l’époque du parti unique, de 1979 jusqu’aux élections pluralistes de 1992, qu’il a perdues.

Revenu au pouvoir en 1997 à l’issue d’une violente guerre civile, il a été élu président en 2002 et réélu en 2009.

Source: BBC