Le ministre de la Santé et du Développement social, Diéminatou Sangaré a effectué, hier, une visite à la Polyclinique d’Iran. La ministre Sangaré était accompagnée du ministre de la Communication, de l’économie numérique et de la Modernisation de l’administration Me Harouna Mamadou Toureh et du ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du territoire et de la Population, Bréhima Kamena.

Les visiteurs ont eu une séance de travail avec le directeur de la Polyclinique, représentant de la République islamique d’Iran, Dr Khalil Moktari et l’ambassadeur d’Iran au Mali,Hosseni Taleshi Salehani.

Au cours de cette séance de travail, le directeur de la Polyclinique a présenté sa structure, présente au Mali depuis 30 ans et évoqué quelques difficultés notamment celles liées à l’enregistrement des médicaments, l’état de la route menant à la polyclinique, l’exiguïté des locaux. à cet effet, Dr Khalil Moktari a demandé aux autorités une parcelle pour la construction d’une nouvelle polyclinique.

L’ambassadeur de la République islamique d’Iran au Mali s’est réjoui de la visite de trois ministres de la Transition qui, dira-t-il, constitue un signal fort et traduit l’importance que le gouvernement accorde aux questions sanitaires. Il a indiqué que l’Iran cherche à installer de façon durable des services sanitaires au bénéfice de tout le monde.

De ce fait, il a échangé avec les ministres sur plusieurs projets notamment l’installation d’un centre de dialyse, la mise en place des hôpitaux de campagne, l’extension de la Polyclinique, la télé médecine.L’ambassadeur a annoncé la venue d’une compagnie iranienne pour installer une usine de montage de véhicules et l’installation très prochaine d’une usine de tracteurs. « Il y a beaucoup de projets sur lesquels nous pouvons travailler.

Nous allons aussi approfondir les échanges concernant l’habitat, la collecte des déchets. Nous comptons aussi exporter beaucoup de productions maliennes » a-t-il dit.Le ministre de la Communication, de l’économie numérique et de la Modernisation de l’administration a souligné que leur présence reflète la volonté du gouvernement d’aller de l’avant pour tous les projets qui touchent de près les populations. Pour lui, cette visite revêt une grande importante en ce sens que la clinique est une structure sanitaire de proximité avec les populations les plus vulnérables.

Me Harouna Mamadou Toureh a remercié l’ambassadeur d’Iran au Mali, le directeur de la Polyclinique. Le ministre en charge de l’Habitat abondera dans le même sens. Pour lui, sa présence et celle de Me Toureh aux côtés du ministre de la Santé témoignent de la solidarité gouvernementale, chère aux plus hautes autorités de la Transition.

Il ajoutera que la visite des trois ministres à la Polyclinique marque le début d’une nouvelle collaboration entre le Mali et l’Iran. «Au-delà de cette solidarité nous tenons à apporter notre contribution à la réalisation de tous les projets qui sont communs. Tous les projets que nous allons avoir en commun, sont des projets qui vont mobiliser plusieurs départements ministériels et soyez sûr que chacun de nous apportera sa pierre à la construction de l’édifice», a dit Bréhima Kamena. Concernant la construction de la nouvelle polyclinique, il a indiqué avoir donné des instructions pour identifier rapidement un site à Tabacoro.

De son côté le ministre Diéminatou Sangaré a souligné que tout ce qui touche la vie des Maliennes et des Maliens, qui impacte directement la vie des populations, constitue les priorités du gouvernement de la Transition. La ministre de la Santé et du Développement social a rappelé qu’au Mali, il y a une Agence malienne de télémédecine, qui a besoin d’accompagnement. Et de souligner que le projet de télémédecine évoqué par la partie iranienne sera la bienvenue pour qu’enfin la télémédecine soit une réalité au Mali.Par ailleurs, Diéminatou Sangaré a indiqué que les besoins sont importants et multiples dans le domaine de la santé.

Elle a évoqué les priorités du Mali dans le domaine de la santé notamment la santé communautaire, les hôpitaux de campagne, la gestion des crises sanitaires, leur prise en charge, la prise en charge de la dialyse, la décentralisation la prise en charge des patients dialysés, la prise en charge du cancer, la lutte contre la mortalité infantile néonatale. «La prochaine fois, nous viendrons avec un document bien structuré de l’ensemble des besoins», a-t-elle conclu.

Aminata Dindi SISSOKO

Source : L’ESSOR