L’arrivée de nouvelles récoltes sur les marchés notamment de Bamako tire relativement vers le bas les prix de certaines céréales de grande consommation comme le riz, le maïs, etc. Notre équipe de reportage l’a constaté en fin de semaine dernière au Grand marché de Bamako.
Derrière la Grande mosquée de la capitale, une des places privilégiées des vendeurs de céréales, le sac de 50 kilos du riz local Gambiaka se vendait entre 20.000 et 22.500 Fcfa, selon la qualité. Le kilo coûtait 400 à 450 Fcfa. «Son prix n’a pas connu de changement depuis un peu plus de deux mois.
Dans les mois à venir, le prix peut baisser avec l’arrivée des nouvelles récoltes sur le marché», espère le commerçant Doumbia. Déjà, se réjouit-il, le prix du maïs connaît un fléchissement. «Le sac de 100 kg coûte entre 19.000 à 20.000 Fcfa aujourd’hui, contre 23.000 à 24.000 Fcfa, il y a quelques semaines», précise le négociant.
Le prix du kilo de mil est en hausse. Il est cédé à 22.000 Fcfa en raison de 220 Fcfa le kilo. Cette hausse s’explique par le fait que la récolte n’a pas encore commencé, décortique un commerçant rencontré au Grand marché de Bamako. Le sorgho est vendu à 190 Fcfa le kg, soit 19.000 Fcfa le sac de 100 kilos. Ces prix reflètent les résultats de l’enquête hebdomadaire de l’Observatoire du marché agricole (Oma).
Sa dernière enquête, couvrant la période allant de 21 au 27 octobre, montre que les prix marchés céréaliers ont été globalement stables. Les prix collectés sur les marchés ruraux sont stables pour 66%, en baisse pour 17% et en hausse pour 17%. Quant à ceux enregistrés sur les marchés de consommation, ils sont stables pour 90%, en hausse pour 6% et en baisse pour 5%.
Sur les marchés ruraux, les baisses ont concerné surtout le maïs et le riz local dont les récoltes ont débuté depuis le mois passé, explique le communiqué, ajoutant que les hausses portent essentiellement sur le mil et le sorgho dont les récoltes viennent à peine de commencer. Les impacts des fluctuations de prix observées sur la période sont de 10 Fcfa par kilo sur les marchés ruraux et 25 Fcfa par kilo sur les marchés de consommation.
La persistance de l’insécurité dans la zone de Niono et autres zones de production par excellence du pays est à l’origine des hausses constatées. Certains l’expliquent par l’arrêt précoce des pluies dans certaines zones qui risque d’impacter les cultures dans ces endroits-là.
Car les paysans préfèrent s’assurer que la récolte sera bonne avant d’écouler le stock disponible. Dans tous les cas, les prix pourraient amorcer une tendance baissière dans les semaines à venir grâce à l’arrivée des nouvelles récoles sur les marchés, selon des analyses.
Pourront-ils tenir encore longtemps face à la hausse persistante des prix des matières premières de base sur le marché mondial ? Hausse provoquée par les effets de la Covid-19 et entretenue par l’inflation qu’entraîne aujourd’hui par la vigueur de la reprise de l’activité économie dans les pays avancés.
Amadou GUÉGUÉRÉ
Source : L’ESSOR