Le vendredi 20 décembre 2019, un jeune infirmier renonça à la volonté de ses supérieurs qui demandaient le transfert d’un enfant accidenté à Sikasso dont les parents n’avaient pas les moins financiers pour y faire face. Conscient des risques qu’il encourait, M. Ballo a tout de même pris la responsabilité de soigner l’enfant, durant 6 heures d’horloge.
Au lieu d’être félicité pour ses exploits, M. Ballo se trouve aujourd’hui presque rejeté. Des demandes d’explications par ci, des regards en chien de faïence par là…, tout est mis en œuvre pour le faire regretter la bonne décision qu’il aurait pris et qui aurait permis de sauver un innocent.
On apprend qu’il s’agit d’un homme doté d’un sens aigu de l’observation et d’une grande qualité d’écoute, des atouts qu’il mobilises toujours en plus de ses qualités humaines et relationnelles (empathie, discrétion, respect, honnêteté) pour construire avec ses patients une relation de confiance qui favorise le diagnostic infirmier et le processus de soins, qu’il administre avec la bonne manière.
En réponse à la question à savoir ce qu’il pense d’un bon infirmier. M. Ballo dira que les infirmiers sont confrontés quotidiennement à des personnes en souffrance, qu’ils doivent pouvoir supporter des situations difficiles et répétitives, se distancier émotionnellement et réagir rapidement, avec calme et maîtrise de soi. Pour ce qui est de la décision prise et qui fait des jaloux autours de lui, il dit qu’il préfère continuer à aller de l’avant plutôt que de s’attarder autours des choses sans importances.
Vu que l’infirmier est au début, au milieu et à la fin des interventions médicales, nous ne pouvons que dire Bravo à ce jeune infirmier qui tire le Mali vers le haut.
Ben Abdoulaye
Le Confident