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Sans Tabou: situation sécuritaire, menace sur la tenue des élections !

La période transitoire dans notre pays tend vers sa fin. Naturellement, les regards sont actuellement rivés vers la tenue des élections générales. L’organisation de l’élection présidentielle pour doter notre pays d’un Président démocratiquement élu est au cœur de l’actualité. L’on assiste à des tiraillements entre ceux qui optent pour une prolongation de la transition et ceux qui sont catégoriques quant au respect du délai fixé par la Charte de la transition. Au-delà de ces deux camps qui se chamaillent, force est de reconnaître que la situation sécuritaire risque de chambouler le calendrier électoral si rien n’est fait dans l’immédiat. Les partenaires techniques et financiers commencent à briser le silence pour alerter sur la situation sécuritaire qui se dégrade. L’élection présidentielle pourrait-elle se tenir fin février 2022 ?

 

Depuis des années, notre pays traverse une période décisive de son histoire marquée par une crise multidimensionnelle dans plusieurs secteurs. Lors de la session technique du Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable, hier jeudi, le représentant des partenaires techniques et financiers n’a pas caché son inquiétude face à la dégradation de la situation sécuritaire, à quelques mois de la tenue des élections. Andreas Hartmann a affirmé que les PTF sont résolus à accompagner le gouvernement et œuvrer avec lui pour une transition réussie et un Mali apaisé. Il a particulièrement rassuré du soutien des partenaires en ce qui concerne l’organisation des élections, le
renforcement de la sécurité pour le retour de l’État dans les zones de conflit, et l’apaisement du climat social.
M. HARTMANN a indiqué que la présence de l’État sur l’ensemble du territoire reste un objectif- clé, avant de donner des chiffres alarmants sur la dégradation de la situation sécuritaire sur le terrain.
Il a fait savoir qu’en 2020, 55% de l’administration résident dans les régions du nord et du centre, contre une prévision de 90%. Malheureusement, ce taux connait une diminution de 3,82 points de pourcentage par rapport à 2019. Une situation qui s’explique par la persistance de l’insécurité. ‘’Le retour de l’État qui promet la bonne gouvernance est attendu urgemment’’, alerte le partenaire au développement du Mali.
C’est dire que cette situation sécuritaire précaire risque de porter un coup dur à la volonté des autorités de la transition de tenir les élections conformément au délai fixé par la Charte.
Face à la gravité de la situation sécuritaire sur le terrain, le syndicat des administrateurs civils ne cesse d’interpeller l’État sur la sécurisation de ses membres dans les zones à risque.
Lors d’une récente sortie, le secrétaire général Ousmane Cristian Diarra a déclaré que la sécurité des administrateurs civils n’a jamais été le souci majeur des gouvernants dans notre pays.
« Nous leur avons rappelé à leur devoir récemment, en les notifiant que le délai de déploiement des agents de sécurité pour les représentants de l’État est expiré depuis le 31 mars 2021. Sans sécurité, les représentants de l’État ne pourront jamais être déployés. Le souci de l’État et des hommes politiques dans ce pays n’est que de voir les élections se tenir. Donc, les élections tenues, le reste ce sont nos problèmes. Ça ne se passera pas comme ça. Désormais, tant qu’il n’y aura pas la sécurité, les représentants de l’État ne seront plus redéployés sur le terrain », se montre catégorique Ousmane Christian DIARRA.
Or, ce corps représente un maillot de l’organisation des élections au niveau des collectivités. Si leur présence est affectée par l’insécurité, la tenue d’élections non contestées ne sera qu’un leurre. Malgré cette évidence, à ce jour, aucune mesure concrète et réelle n’a été prise.
En tout cas la balle est dans le camp des autorités de la transition qui doivent réunir les conditions sécuritaires pour permettre la tenue des élections à date en vue d’honorer leur engagement. Pour le moment, c’est un flou total sur le respect du calendrier électoral malgré les assurances données par les autorités.

PAR MODIBO KONÉ

Source : Info-Matin

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