Les partisans du premier Choguel Kokalla MAIGA sont restés sur leur faim, lors du grand oral de ce dernier devant les membres du CNT, le jeudi passé. Et pour cause, après plusieurs manifestations aux allures agitation dans la rue pour exiger le retrait de notre pays de l’organisation sous régionale ; appelant à la création d’une monnaie nationale ; et le non-renouvellement du Mandat de la MUNISAMA, leur mentor de Premier ministre s’inscrit en faux contre de telles démarches en cours au niveau du Gouvernement. Ces trois décisions étant difficiles à prendre pour notre pays, le Premier ministre s’est aisément démarqué de ces allégations de rue alimentées par ses partisans devant le parlement de la transition.
La boutade ‘’lâchée en plein vol’’ ne conviendrait-elle pas en ce désaveu que le Premier ministre a infligé à ces supporteurs qui voulaient attribuer la responsabilité de cette décision de bouter ces organisations sous régionales et internationales de notre pays à leur mentor.
Apparemment ce trophée de trop a été illico repoussé par celui qui s’est forgé une réputation pour ses prises de positions défavorables à la présence française sur notre territoire.
En effet, les vérités du Premier ministre Choguel sur le non-retrait du Mali de la CEDEAO, le maintien de la MINUSMA et la non-création d’une monnaie pour le Mali, prouvent aux Maliens que les agités de la rue sont en train d’être recadrés par leur camarade et non moins mentor.
En tout cas, pour les observateurs, le, premier ministre a bien fait de clarifier la position du gouvernement du Mali par rapport à ces sujets d’actualité qui concernent la CEDEAO, la MINUSMA et la création de la monnaie du Mali. Car, il était temps de trancher et dire la vérité aux Maliens sur les tenants et les aboutissants de certaines actions qui peuvent être fatales pour notre nation qui est déjà meurtrie.
Primo, la rue a manifesté son désir de voir le Mali quitter la CEDEAO, les Maliens avisés avaient considéré ces manifs comme une pression sur la CEDEAO, comme savent le faire notre Premier ministre et ses partisans. Décidément le Dr Choguel a rapidement fait la part des choses en prouvant qu’en dehors des allées du Monument de l’indépendance, que c’est le gouvernement du Mali qui a le dernier mot, et qui décide de certains sujets pour l’intérêt supérieur de la nation.
Secundo, si la rue a marché pour le départ de la MINUSMA du Mali, les observateurs politiques pensent que c’était pour maintenir la pression sur la mission onusienne, afin qu’elle change de fusil d’épaule dans le lutte contre le terrorisme au Mali. « Le mandat de la Minusma sera renouvelé des dispositions seront prises pour réadapter le mandat au contexte actuel », a dit Choguel devant le CNT.
Tertio, pour la monnaie, faisant croire aux Maliens cette évidence que la souveraineté monétaire, serait une solution pour le Mali, vu ce que notre pays traverse à cause de ces sanctions de la CEDEAO, les partisans du Premier ministre, ont été déçus de voir leur mentor se désolidariser d’une telle initiative.
Car, créer une monnaie du jour au lendemain est impossible, puisque cela demande des moyens dont ne dispose pas notre pays pour l’instant.
En tout état de cause, le Premier ministre a vite recadré sa foule en tranchant sur ces questions qui alimentent les passions sur les réseaux les réseaux sociaux. Comme pour leur dire que le temps des illusions est désormais révoqué.
Nous pouvons ainsi retenir que notre Premier ministre redescend sur terre en mettre en évidence que ce n’est pas la rue qui gère un pays, mais des autorités compétentes qui doivent avec la raison et non avec les sentiments.
Pour rappel, à la veille de ce rendez-vous au CNT, les partisans du Chef du gouvernement avaient multiplié les sorties médiatiques et les manifestations pour exiger la sortie du Mali de la CEDEAO, le départ de la MINUSMA ainsi que la création d’une monnaie nationale, comme ce fut le cas le 30 mars 2022 à la place de l’indépendance.
PAR CHRISTELLE KONE
Source : Info-Matin
