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Sans Tabou: législatives du 29 mars, la foire au COVID-19

Malgré tous les risques liés à la propagation de la maladie du COVID-19, dont le tableau affichait déjà 18 cas déclarés dans le pays, les autorités maliennes ont maintenu les élections législatives de ce 29 mars 2020. Pour les uns, il s’agit d’une élection de tous les risques sécuritaires alors que pour les autres, c’est le rendez-vous de la propagation d’une pandémie qui fait trembler déjà le monde entier.

 

Alors que tout attroupement est interdit dans le pays et un couvre-feu instauré de 21 h à 6 h du matin, le gouvernement du Mali s’illustre par sa contradiction quant à la prévention du Coronavirus au Mali, dont une propagation à large échelle est synonyme de « drame ». Pour le moment, la tenue des élections législatives et la non-fermeture des lieux de culte, dont les mosquées sont deux menaces pour les Maliens dont les conséquences pourraient être amères pour le pays.

Tous les regards sont désormais tournés vers l’après-scrutin du 29 mars 2020. En effet, si le pays caracole avec 18 cas de coronavirus déclarés, il n’en demeure pas moins qu’un mystère total plane sur les contacts de ces personnes malades. Et pourtant, c’est dans ce contexte de confusion totale que le gouvernement a décidé de maintenir le scrutin du 29 mars 2020, pour l’élection des députés de l’Assemblée nationale. Malgré les assurances et les appels lancés par-ci et par-là, la population reste très peu enthousiaste, par crainte du scénario français.

Dans ce pays qui fait figure de puissance mondiale, malgré les précautions prises, bénévoles et élus qui ont participé à la campagne électorale et au premier tour des municipales ont été sérieusement touchés par la propagation du coronavirus, rapportent des confrères de la place.

« Des assesseurs et présidents de bureau de vote testés positifs, des militants et candidats contaminés : les bénévoles et les élus qui ont participé à la campagne électorale et au premier tour des municipales ont été sérieusement touchés par la propagation du coronavirus. Des mesures de protection ont été prises – du gel hydroalcoolique, des gants, pas de file d’attente, mais ça n’a pas suffi. Dix jours après le premier tour, des volontaires sont positifs au virus et leur colère ne faiblit pas contre la décision de maintenir le scrutin », rapporte Ouest France.

Que dire de la situation au Mali où seulement un cache-nez a été remis par bureau de vote, où deux bureaux de vote étaient obligés de partager une petite bouteille de gel hydroaccolique ? Pourquoi vouloir, en toute connaissance de cause, rééditer un schéma à la française chez nous, qui a d’ailleurs été un échec ? Seuls le Président Ibrahim Boubacar KEITA et son gouvernement ont la réponse ?

Pourtant, bien avant les opérations de vote, toutes les assurances avaient été données par les autorités quant aux mesures d’hygiène prises. Sur le terrain, la réalité était tout autre.

À la date d’hier, le point sur le COVID-19 au Mali était de : 18 cas, 14 importés, 4 locaux, un décès, 0 guéri et 350 personnes-ressources en auto isolement.

Par Sidi Dao

INFO-MATIN

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