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Sans Tabou: ces divergences qui impactent la sortie de crise

Pour la gestion de la crise socio-politique, les partisans du président IBK eux aussi peinent à s’accorder les violons. Au sein du groupe, ils sont très divisés : il y a d’un côté, ceux qui estiment qu’il faut rester derrière les résolutions de la CEDEAO et de l’autre, ceux qui pensent qu’il faut aller au-delà. Ces derniers proposent en revanche un Premier ministre consensuel et la tenue des partielles. Ces mêmes divergences sont ressenties au sein du M5.

Du coup, mille et une solutions sont proposées à la crise qui secoue le Mali. Cinq chefs d’État de la CEDEAO, notamment Alassane Dramane OUATTARA ; Macky SALL ; Mahamadou ISSOUFI et Nana Akufo-Addo sont attendus ce matin à Bamako au secours de leur homologue, Ibrahim Boubacar KEITA. Ce dernier est acculé depuis des semaines par le Mouvement du 5 Juin, rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) qui exige sa démission.

Le motif avancé, déficit de résultat au bout de 7 années jalonnées de corruption, gabegie, de favoritisme, de pilotage à vue, etc.
L’objectif ultime de la mission est de trouver une solution à la crise socio-politique du Mali après les deux précédentes dont les conclusions n’ont pas permis d’apaiser le climat social.

Ce contexte de contestation est aussi marqué des divergences entre les deux parties prenantes de la crise. Ce qui ne facilite la médiation des chefs d’État de ce jour dans la capitale malienne. En effet, au sein du M5-RFP comme dans la Majorité présidentielle, les acteurs voient différemment les propositions de sortie de crise faites par la délégation de l’organisation communautaire. Idem pour les acteurs de la société civile.
Si certains du mouvement de contestation soutiennent la nécessite de renoncer à la démission du président IBK, il n’en est pas question pour d’autres. Ces derniers défendent mordicus que le problème du Mali est le président IBK. Donc, son départ est synonyme du retour de la paix et de la cohésion. En revanche, la tendance la plus souple des frondeurs admet que IBK est à l’origine des difficultés. Toutefois, elle préfère son maintien pour le reste de son mandat. Selon plusieurs sources, l’imam Mahmoud Dicko, après plusieurs médiations, soutiendrait les partisans du maintien du chef de l’État. Pour eux, il ne faut pas cracher sur tout pour une sortie crise. À les croire, il faut faire des concessions afin d’apaiser la situation.
Au sein de la Majorité présidentielle, ce n’est pas aussi la grande complicité entre les acteurs politiques. L’homogénéité dans la démarche qui devait prévaloir pour un soutien en bloc au président de la République, aux institutions de la République, n’est que de façade. Plus les contestations prennent de l’ampleur, plus les fissures sont palpables au sein du groupe. Conséquence : certains très frustrés ont pris la décision de quitter le navire.
Entre ceux qui sont restés dans le navire de la mouvance présidentielle, c’est encore loin de la sainteté. Ils sont particulièrement divisés par rapport aux solutions de sortie de crise proposées par la CEDEAO.
Finalement, au lieu d’une réflexion concertée et coordonnée dans les différents camps pour une solution durable de la crise, les propositions vont dans tous les sens. On se retrouve avec mille et une solutions à la fois. L’on a l’impression que la situation est devenue l’occasion pour certains d’expérimenter leurs théories et de régler leurs comptes. Contrairement à ce qui est prêché, ce loin d’être le Mali d’abord, mais plutôt les intérêts égoïstes. Pourtant, il nous faut résoudre ces problèmes avant que la situation ne s’enlise et plonge davantage le pays dans le gouffre.
Comme le dirait l’autre, la CEDEAO n’inventera aucune solution miracle, elle nous aide à nous entendre sur l’essentiel.

Par Sikou BAH

Source : INFO-MATIN

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