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Sanctions financières contre le Mali : la BCEAO méfiante !

Selon le tableau récapitulatif des résultats de la quatrième injection de liquidité à taux fixe de l’année 2022 que nous avons pu consulter, les banques commerciales maliennes n’ont réussi à se refinancer qu’à hauteur de 209,14 milliards FCFA alors qu’elles demandaient 356,14 milliards FCFA, soit exactement le même montant obtenu lors de l’opération précédente sur le même guichet.

Malgré l’embargo économique et financier imposé à notre pays depuis le 9 janvier 2022 par la CEDEAO, la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), continue de soutenir l’économie malienne, à travers la couverture réduite des besoins des banques commerciales. Le 24 janvier 2022 ses opérations d’open-market au sein de l’UEMOA, le Mali, sous sanction financière, a vu son montant de refinancement drastiquement réduit par l’institution d’émission monétaire depuis le 17 janvier 2022.

Cette semaine encore alors que la BCEAO a rendu opérationnel son principal guichet de refinancement, les banques commerciales maliennes n’ont réussi à se refinancer qu’à hauteur de 209,14 milliards FCFA pendant qu’elles demandaient 356,14 milliards FCFA, soit exactement le même montant obtenu lors de l’opération précédente dans le même guichet.

Ainsi, la BCEAO a décidé de limiter les refinancements des établissements de crédit du Mali à 209 milliards FCFA sur le guichet hebdomadaire. Ces mêmes chiffres prouvent également que l’institution financière a réduit son injection de liquidité au Mali sur le guichet mensuel. Sur le guichet de refinancement des obligations de relance, le Mali a pu récolter 793 millions FCFA, correspondant au montant demandé.

Hormis le Mali, tous les autres pays de l’UEMOA qui sont intervenus sur ces 3 guichets ont vu leurs besoins de liquidité intégralement couverts par la Banque centrale. De même, lors des opérations d’open-market du 17 janvier 2022 au sein de l’UEMOA, le Mali était encore le seul membre de l’union dont les besoins de liquidité des banques commerciales n’ont pas été intégralement couverts, en dépit de l’adjudication au taux d’intérêt fixe. Ce sont seulement 209,14 milliards FCFA qui ont été retenus par la BCEAO pour les banques commerciales maliennes contre un besoin estimé à plus de 445,14 milliards FCFA.

Cette situation prouve que la BCEAO, qui n’est visiblement pas dans la logique de rupture avec le Mali, ne compte pas appliquer à la lettre les sanctions des chefs d’État de la CEDEAO contre le pays. Donc, l’on serait tenté de croire que c’est une flexibilité qui est due au fait que la mesure de suspensions des opérations bancaires avec la BCEAO viole les textes de l’Institution financière.

De ce fait, cette attitude serait vue comme une manœuvre de rachat vis-à-vis du Mali et de son Peuple. Mais également, de l’avis de certains spécialistes, cette posture de la BCEAO qui s’apparente à une défiance de la décision des Chefs d’État de la CEDEAO, n’est qu’une mesure de prudence au risque de voir le Mali prendre la décision de quitter le franc CFA.

A O

Source : Ziré

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