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Sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA : Le Roch Marc Christian Kaboré, la première grosse victime

Depuis l’annonce des sanctions économiques contre le Mali, le 9 janvier dernier, par la CEDEAO et l’UEMOA, des manifestions de contestations se sont effectuées un peu partout dans le monde. Le coordinateur de l’Urgence Panafricanistes, le Franco Béninois Kemi Seba a appelé à une manifestions internationale pour soutenir le Mali contre « des sanctions impérialistes » orchestrés par la France, le 22 janvier. Plus de 15 pays ont répondu présents à cet appel y compris certains de l’Europe. Une mutinerie est déclenchée contre Roch Marc Christian Kaboré au Burkina Faso.

Qualifiées d’injustes, illégales et inhumaines par les autorités de la transition malienne, les sanctions infligées par la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) contre le Mali ont été mal accueillies par beaucoup d’africains et afro descendants de par le monde. Ils voient derrière ces sanctions, une main invisible de la France qui est actuellement en bras de fer autour d’un supposé recours de l’État malien à un groupe paramilitaire Russe (Wagner) pour continuer la lutte contre les groupes radicaux extrémistes qui gagnent progressivement le terrain. Même si le gouvernement de la transition évoque une diversification de son partenariat militaire avec les États, cette approche semble impacter sinon menacer les intérêts français au Mali. En plus de la demande de relecture de l’accord de défense existant avec la France depuis 2014, le chef du gouvernement de la transition a annoncé lors d’un entretien sur les antennes de la télévision nationale, la relecture de tous les accords déséquilibrés avec l’ex-puissance colonisatrice.

Tirants une grande partie de ses matières première en Afrique, la France n’hésite pas à dénigrer ou refouler chaque fois que l’occasion se présente, souvent même à pieds nus, les fils du vieux continent dont le rang de pauvreté ne le permet pas de prendre en charge tous ses enfants. Après près de 400 ans d’esclavage et plus de 70 ans de colonisation, les africains estiment maintenant qu’il est temps que la France arrête de s’’interférer dans la gestion des pouvoir en Afrique. Même si les Coups d’État ne sont pas salués par tous les africains, ils estiment par ailleurs que ce sont aux Africains eux-mêmes de trouver des solutions à leur problème et non la France qui continue de manipuler nos chefs d’État à sa guise. C’est d’ailleurs ce jeu qui va envenimer encore plus le sentiment anti Français qui doit s’exprimer par un sentiment anti politique française.

Donc, pour ne pas sortir entièrement bredouille de la collaboration avec l’Afrique, les anciennes puissances colonisatrices doivent revoir leur politique. Cela en réfléchissant sur des partenariats plus respectueux de l’Afrique et des Africains. Sinon comment pouvez-vous comprendre la franchise et la crédibilité d’un partenaire qui interdit à une armée nationale de survoler librement son propre territoire nation durant une période de guerre ? ou soit demander à cette dernière une autorisation préalable de 24heures ? Ce qui est sûre, que ça soit ces autorités actuelles de transition ou non, le Mali ne sera plus géré comme avant à cause de l’éveil de conscience de la jeunesse. Si ces désordres ont perduré dans le temps, c’est par c’est que beaucoup ces décisions floues passaient dans des courriers dits confidentiels.

Ce qu’il faut retenir c’est que coup encaissé par la France sous le règne du président Emmanuel Macron est un affront pour la diplomatie française en Afrique et Pari attendra s’il le faut un siècle pour prendre sa revanche. Aussi, si la France s’en va, c’est pour mieux revenir, donc c’est aux Africains  de se préparer murement en conséquence puisque cette « révolution » est arrivée à un point de non-retour. Entre temps, c’est le Burkina Faso qui en paie le prix cher après le Mali et la Guinée Conakry mais ce qui est sûr, c’est un mouvement qui concerne toute l’Afrique pour sa souveraineté. Au suivant !

Issa Djiguiba

Source: LE PAYS

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