« Le respect dû à l’hymne national et au drapeau national du Mali », c’est le sujet dont l’on parle le plus depuis le début de cette semaine. Le dimanche, juste après la diffusion de la scène du recadrage du président de la CMA par le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Tiebilé Dramé, la télévision nationale, l’ORTM, a diffusé l’éditorial de son Directeur General sur le respect du drapeau national et de l’hymne national. Dans son éditorial, Salif Sanogo a clairement précisé que le respect dû à l’hymne national et aux couleurs nationales est un devoir et une obligation pour chaque citoyen malien, même aux étrangers vivant sur ce territoire. Aussi, a-t-il insisté sur l’unicité de ce pays.
Nous vous proposons de lire l’intégralité de son éditorial que nous avons bien transcrit !
« Dans une démocratie, la notion de respect est essentielle, voire primordiale. Respect dû aux valeurs du Mali et à ses symboles, symboles de notre république qui font notre cohésion nationale et sont les piliers de notre Nation ; respect dû aux familles de tous ceux qui sont morts pour la patrie ainsi qu’aux anciens combattants. À l’heure où certains s’attaquent à ce qui représente la Nation et la République, il devient nécessaire de répondre avec conviction pour éviter toute forme de banalisation des outrages et des mépris. C’est seulement quatre (4) mois après la déclaration de l’indépendance que les députés, réunis en séance plénière à l’Assemblée Nationale le 20 janvier 1961, ont adopté la loi N°61-26 qui crée le drapeau national du Mali. Celui-ci sera composé de trois bandes verticales et égales de couleurs verte, or et rouge. Et à l’origine de l’hymne national du Mali, se trouve la loi N°62-72 du 9 aout 1962 dont l’unique article stipule qu’il est créé un hymne national de la République du Mali dont le texte intitulé ‘’Le Mali’’ est annexé à la présente loi. Le docteur feu Seydou Badian Kouyaté, grand écrivain malien et auteur du célèbre Roman ‘’sous l’orage’’ en est l’auteur. Cet hymne est non seulement un appel à la défense de la patrie, au travail et à la prospérité, mais aussi un témoignage de l’attachement du Mali à l’unité du continent africain tout entier. Il porte également la marque de ces exaltantes années de l’histoire du Mali, les toutes premières années de son indépendance. C’est enfin un vibrant appel au peuple malien pour le rendez-vous de l’honneur, celui de la construction nationale et de la libération de l’Afrique. Que l’on soit malien ou étranger, le respect dû à l’hymne national et aux couleurs nationales est un devoir et une obligation.
Au Mali, nous sommes un peuple ayant un même but avec une foi inébranlable en l’avenir. Le Mali fut, le Mali est et le Mali sera toujours ».
Il faut préciser que le chapô et les titres sont de la rédaction du journal « Le Pays ».
Boureima Guindo
Le Pays