Le Conseil de sécurité a renouvelé vendredi 27 avril le mandat de la mission de l’ONU au Sahara occidental. Mais pour la première fois, ce renouvellement est uniquement pour 6 mois, officiellement pour faire pression sur le Maroc, le Front Polisario et son soutien algérien, pour revenir à la table des négociations.
Mais les Américains, qui ont rédigé le texte, ont indiqué « être prêts à prendre leurs responsabilités » en cas d’échec des pourparlers. Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau Vingt-sept ans après sa création, la mission de l’ONU au Sahara occidental fait l’objet chaque année d’un renouvellement houleux entre les alliés du Maroc, au premier rang desquels la France et les Etats-Unis, et ceux du Polisario. Cette année, la Russie, la Chine et l’Ethiopie et dans une moindre mesure la Suède, se sont élevés contre un texte qu’ils estiment trop favorable au Maroc sans pour autant s’y opposer, reconnaissant le rôle stabilisateur de la Minurso. Sur le papier, le texte appelle les parties à une reprise des pourparlers de paix pour trouver un compromis juste, durable et réaliste à ce conflit sous la houlette du nouvel envoyé spécial de l’ONU Horst Koehler. Et pour éviter de nouveaux délais dans la reprise des négociations, le renouvellement de la Minurso est pour 6 mois uniquement sans quoi les Américains ont indiqué « être prêts à prendre leurs responsabilités ». Mais la lassitude des diplomates est perceptible, tous ont reconnu qu’une prolongation du statu quo serait inacceptable. Les Etats-Unis ont ainsi publiquement indiqué que le plan d’autonomie proposé par les Marocains pouvait être « une approche potentielle pour satisfaire les aspirations du peuple du Sahara occidental ». Une proposition que rejette absolument le Front Polisario qui réclame la tenue d’un référendum pour l’indépendance.
RFI