«D’ailleurs, les responsables sahraouis ont toujours dit que la France ne fait pas partie de la solution mais constitue une partie du problème concernant la question de la décolonisation du Sahara occidental», a encore affirmé l’invité de la Radio, «d’où la réaction de l’Algérie à cette décision inattendue et inconséquente», a-t-il souligné. Parlant «d’atteinte caractérisée au droit international qui reconnaît aux Sahraouis leur droit à l’autodétermination», Saïd Ayachi a estimé que la décision française «va attiser et entretenir le conflit, ce qui va donner de prétendus arguments au Maroc pour continuer sa politique expansionniste, et par conséquent aggraver l’instabilité et l’insécurité, dans toute la région». «Plus grave, la présence, de plus en plus massive d’Israël au Maroc, est une autre menace sur la stabilité de toute la région», a estimé Saïd Ayachi, ajoutant que le timing de la décision française «n’est pas innocent puisqu’il correspond avec cette percée notable de l’extrême droite qui rêve toujours de l’Algérie française», a-t-il souligné. «Le syndrome du paradis perdu a encore beaucoup de partisans en France, y compris dans le camp de la gauche, et ce sont ceux-là qui travaillent, avec acharnement, pour saboter les relations algéro-françaises», a encore rappelé l’hôte de la Radio.
Rebondissant sur la question du Sahara occidental, Saïd Ayachi a rappelé que l’ONU classe ce pays comme un territoire non autonome, et donc «dans une position légitime de réclamer son plein droit à l’autodétermination». La France «connaît un déclassement au niveau international depuis une vingtaine d’années déjà, puisque sa voix n’est plus écoutée au vu de ses nombreuses défaites diplomatiques, et la dernière décision de Paris risque de fragiliser davantage un pays qui se met de facto en porte-à-faux avec la légalité internationale», a-t-il conclu.
par El-Houari Dilmi
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