Experts, tout comme personnalités, journalistes nationaux et internationaux se prononcent, cinq (5) jours durant, sur cette thématique. La cérémonie d’ouverture, placée sous la présidence du ministre des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes a été marquée par la présence de plusieurs partenaires dont les Journalistes des Droits humains (JDH). Comme précisé par Alexis Kalambry, le sahel est une région d’une importance stratégique majeure, confrontée à des défis complexes en matière de sécurité et de gouvernance. En tant que président de la commission d’organisation, il dira que les journalistes, gardiens de l’information et des valeurs démocratiques, ont un rôle crucial à jouer dans la compréhension et la résolution des défis en lien avec le thème. Parlant au nom de l’AJCM, le directeur de publication du journal ‘’Mali Tribune’’ rajoute, « dans un contexte où la liberté de la presse est souvent mise à mal, où la désinformation prolifère et où les journalistes sont parfois directement menacés, il est essentiel de réaffermir l’importance de notre rôle dans la promotion de la transparence, de la redevabilité et de la paix ». Via cette rencontre, dit-il, les experts et hommes de médias s’interrogent sur la manière dont les journalistes croyants peuvent apporter une contribution spécifique à ces enjeux évoqués. Et de rassurer, « notre foi peut être une source d’inspiration, de courage et d’intégrité dans notre travail journalistique, mais elle soulève également des questions éthiques et déontologiques importantes ». Prenant la parole, le ministre des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes disait être « très comblé de joie », après avoir vu que les journalistes croyants aient finalement compris leurs rôles dans la sécurisation et la paix au sein des Etats du sahel. « Si les journalistes croyants estiment qu’ils ont un rôle à jouer dans le cadre de la sécurisation des Etats du sahel et précisément les pays de l’Alliance des Etats du sahel, je pense que cela ne peut être qu’une bonne chose ». Aussi, le Dr. Mahamadou Koné trouve que l’initiative est à la fois bonne et encourageante. D’où cette expression : « Ça me réjouit et galvanise d’entendre que vous(journalistes) ayez ajouté la croyance au métier du journalisme. Sans la foi, rien ne marche et sans la croyance, tout est faux. Oui, vous m’avez montré à travers cette initiative que vous contribuerez à la paix et à la sécurité des pays de l’AES. Nous sommes, de ce fait, avec vous dans ce combat ». Pour Boubacar Thera, chargé de programme du centre pour la gouvernance du secteur de la sécurité, Genève (DCAF), cette initiative correspond à leur vision. Le DCAF soutient le dialogue sur les politiques sécuritaires et une approche d’inclusivité qui, maintient-il, font des acteurs de médias les acteurs indispensables de la sécurité avec les forces armées et de sécurité. Les thématiques à débattre, proposées dans l’agenda de la présente conférence permettront, selon Boubacar, de poser un état des lieux rigoureux, voire de délibérer sur les solutions et les recommandations. Lesquelles contribueront au renforcement du rôle des acteurs de médias en général.
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS