Des informations circulent ces derniers temps que la Fédération Malienne de Football se dirige lentement et sûrement vers la constatation de vacance de poste de président et la mise en place d’un nouveau comité exécutif. Il circule aussi que certains membres du Comité Exécutif de la Fédération Malienne de Football (CE- FEMAFOOT) seraient favorables aujourd’hui à la constatation de vacance de poste du président du Comité Exécutif de la FEMAFOOT et à son remplacement.
Ils comptent, selon les informations, faire recours à l’article 46.1 des statuts de la FEMAFOOT qui stipule qu’ : « un poste au sein du Comité Exécutif sera considéré comme vacant en cas de décès ; de démission, d’exclusion, d’inaptitude permanent de remplir sa fonction officielle, d’indisponibilité durant six séances ordinaires consécutives ou se retrouver en situation d’incompatibilité en cours de mandat ». L’actuel président du Comité Exécutif de la FEMAFOOT, Mamoutou Touré dit « Bavieux », ayant des ennuis avec la justice malienne, a été réélu à la tête du Comité Exécutif de la FEMAFOOT, le 29 août 2023, étant en prison. Bientôt six mois après sa réélection, il n’est pas en mesure d’exercer pleinement son rôle de président à cause de son incarcération.
Aller vers la constatation de vacance de poste du président du Comité Exécutif de la FEMAFOOT en raison de son absence prolongée est une demande normale. Mais devrait-elle venir de ceux qui se sont entêtés à l’élire malgré les ennuis avec la justice, son emprisonnement pour détournement de fonds publics et faux et usages de faux, en brandissant les articles et alinéa des statuts de la FEMAFOOT? Le bon sens voudrait bien qu’elle vienne du camp de ses opposants. Ce qui aurait été compris par le Malien lambda. Mais comme le ridicule ne tue point au Mali, l’on ne doit nullement être surpris de ce revirement à 190° de certains de ses partisans.
Sinon, ils savaient pertinemment qu’ils pouvaient nous éviter ce scénario inutile, cette situation dans laquelle la FEMAFOOT se trouve aujourd’hui, sachant bien que « Bavieux » a de sérieux problèmes et qu’il fallait le laisser régler et le faire remplacer par quelqu’un d’autre. Ont-ils manqué de courage ou perdu leurs langues à l’époque pour dire ouvertement qu’il faut le remplacer par un autre candidat? Si oui, pourquoi ne pas continuer à honorer leurs engagements et leur soutien sans réserve à son endroit ? Pourquoi aujourd’hui, alors que «Bavieux» a besoin plus que jamais d’eux ? Ont-ils pensé avant l’élection qu’un bateau sans capitaine n’irait pas loin ? Qu’est-ce qui les a poussés à soutenir l’insoutenable ou l’indéfendable à l’époque ? Qu’est-ce qui a changé subitement chez les partisans de «Bavieux» qui veulent le remplacer, alors qu’ils savaient bel et bien qu’il n’avait pas un bon bilan au terme de son premier mandat. En effet, Mamoutou Touré dit « Bavieux » avait promis de rassembler les acteurs du football lors de sa campagne en 2019, de professionnaliser le football malien, de construire des ligues de football dans les ligues de football du Mali. La plupart de ces promesses sont parties à vau-l’eau pour des raisons électoralistes. Pourquoi les dirigeants de la FEMAFOOT qui demandent la constatation de vacance de poste du président en application de l’article 46.1 des statuts de la FEMAFOOT n’ont-ils pas pensé à ce scenario pour nous éviter ce retour en arrière qui se profile à l’horizon pour rien ?
Ces dirigeants, selon les informations, comptent atteindre leur but suivant les trois possibilités qui s’offrent à eux : soit constater la vacance de poste du président du Comité Exécutif de la FEMAFOOT en application de l’alinéa 46.1 des statuts ; soit obtenir la démission d’au moins 10 membres de l’exécutif (50% de poste) pour parvenir à dissoudre en toute l’égalité (alinéa 46.3 des statuts) le comité exécutif ; soit obtenir la démission du président Mamoutou Touré dit « Bavieux » et mettre en place un Comité de Normalisation. A suivre…
Hadama B. FOFANA
Le : Republicain