Le Mouvement vert-jaune-rouge invite les partisans du « Oui » et du « Non » à la retenue, afin de donner une chance au dialogue qui a de tout temps caractérisé notre peuple.
Quelques jours après l’adoption par l’Assemblée nationale de la Loi référendaire, plusieurs voix s’élèvent pour le report ou le retrait du projet de Constitution. Les partisans du « non » ont organisé des marches. Au même moment, les séances de sensibilisation se multiplient à Bamako et à l’intérieur du pays. Toutefois, la tension reste vive.
Fidèle à son engagement pour le Mali, le Mouvement vert-jaune-rouge s’inquiète quant à l’ambiance générale qui prévaut dans le pays en cette veille de la campagne référendaire.
Selon son président, Yagaré Baba Diarra, la sortie de son Mouvement ne vise pas à prendre position pour le « Oui » ou pour le « Non » mais, « dénoncer tous les propos et tous les actes qui sont de nature à diviser davantage les Maliens ».
Le Mouvement vert jaune rouge attire l’attention sur les graves menaces qui pèsent sur le climat social. Il s’interroge : comment comprendre que des acteurs politiques qui étaient engagés corps et âmes pour la révision constitutionnelle du temps du président Alpha Oumar Konaré et du président Amadou Toumani Touré, soient aujourd’hui farouchement opposés à la révision constitutionnelle initiée par le président IBK ? Est-ce parce que le gouvernement n’a pas suffisamment communiqué sur le projet? Est-ce parce que les réformes annoncées sont antidémocratiques ? Est-ce parce que les modifications ne sont pas suffisamment consensuelles ? Ou parce que l’initiative est du fait du président IBK ? En d’autres termes, est ce parce que des acteurs politiques ne veulent pas voir IBK réussir là où Alpha Oumar Konaré et le général Amadou Toumani Touré ont échoué ?
« Dans le contexte actuel où le Mali se remet difficilement d’une crise qui a failli l’emporté, le camp du « Oui » et celui du « Non » doivent savoir raison garder pour préserver ce que le pays a de plus cher : la paix et la stabilité », souligne M. Diakité.
« Chaque Malienne ou Malien doit se comporter en sorte que le débat autour de la révision de la Constitution de 1992, ne soit pas une occasion pour faire la part belle aux ennemis de notre pays », a dit Diakité.
Une crise politique ouverte aujourd’hui à Bamako et dans les capitales régionales renforcera les velléités des sécessionnistes et de leurs complices, previent-il.
A en croire le Mouvement, chaque fois que les Maliens se parlent, le peuple a toujours trouvé une solution aux crises.
Le Mouvement vert-jaune-rouge invite les partisans du « Oui » et ceux du « Non » à la retenue, afin de donner une change au dialogue qui a de tout caractérisé notre peuple.
Yagaré Baba Diakité invite les autorités à « prendre toutes les dispositions idoines, afin que la grande majorité des Maliens soient informés sur le contenu du nouveau texte (Ce qui a changé et pourquoi ?). « Le gouvernement du Mali doit admettre que pour la réussite d’une telle opération, il faut une mobilisation du maximum des Maliens et cela ne peut pas se faire sans une action de communication à l’échelle nationale, pour que le contenu du nouveau texte constitutionnel soit connu par tous ».
A.S.
Source: lesechos