Le jeudi 14 février 2019, le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta a passé un coup de fil au chef de l’opposition, Soumaïla Cissé, en vue de détendre le climat politique crispé. Un éventuel dégel des relations entre les deux hommes sera un pas franchi vers la révision constitutionnelle dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali.
La description politique est amorcée dans notre pays depuis l’appel téléphonique qui a lieu, le jeudi 14 février 2019, entre le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta et le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé. Une rencontre entre IBK et Soumaïla Cissé est attendue dans les prochains jours. Ce dégel des relations entre les deux hommes est un pas franchi vers la révision constitutionnelle. La mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali est conditionnée à une révision de la constitution de notre pays.
Après avoir renoncé à l’organisation d’un référendum sur la révision constitutionnelle en 2017, suite à l’opposition d’une frange importante de la société civile et de la classe politique, le gouvernement a relancé, après l’élection présidentielle de juillet-août 2018, son projet de réviser la constitution afin de permettre la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation signé en 2015 entre l’Etat malien et les ex-rebelles.
L’opposition malienne reste, jusqu’à présent, réticente à ce projet de révision constitutionnelle. Un éventuel dialogue direct entre le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta et le chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé, qui n’a jusqu’ici pas reconnu sa victoire à l’élection présidentielle de juillet-août 2018, permettra à l’un et à l’autre de faire des concessions en vue de sortir notre pays de la crise multidimensionnelle qu’il connaît depuis 2012.
Cette sortie de crise passe nécessairement par la révision constitutionnelle afin de permettre la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation soutenu par les partenaires du Mali.
Abdrahamane Diamouténé
Source: Le Débat