Le Président du Gabon a annoncé qu’il offrait une de ses propriétés à la ville de Libreville.

Une grogne de la société civile
Ali Bongo a cependant promis de céder immédiatement à l’Etat plusieurs propriétés, « au nom des enfants » d’Omar Bongo. Une luxueuse propriété familiale située à Libreville, près du camp de Gaulle serait ainsi cédée au domaine public et dévolue à l’implantation d’une université. Il a également affirmé que les enfants Bongo, « allaient céder à l’Etat pour le franc symbolique, deux propriétés en France ayant appartenu à Omar Bongo Ondimba. Il s’agit de deux hôtels particuliers, situés rue de la Baume dans le VIIIe arrondissement pour l’un, et rue Edmond Valentin dans le VIe arrondissement de Paris, pour l’autre ».
Mais pourquoi cette annonce maintenant? Le site américain Quartz expliqueque les détracteurs du chef d’Etat gabonais dénoncent une opération de communication du clan Bongo à un an de l’élection présidentielle. Ali Bongo est aussi confronté à une grogne au sein de la société gabonaise qui l’accuse de corruption, d’enrichissement personnel à vaste échelle et surtout de ne rien faire pour dynamiser une économie chancelante.
Le pays, qui vit de ses ressources pétrolières, a en effet subi de plein fouet la baisse des prix de l’or noir sur le marché mondial. De 8% en 2013, la croissance a chuté à 5% en 2014. Des émeutes avaient éclaté à Libreville, la capitale, en avril après la mort de l’opposant Andre Mba Obame, dont la raison du décès demeure inconnue.
Enfin, la pression judiciaire est toujours importante sur le patrimoine que possède la famille Bongo hors du Gabon. Dans le cadre de l’enquête sur les« biens mal acquis », deux juges parisiens enquêtent sur les conditions dans lesquelles un très important patrimoine immobilier et mobilier a été acquis en France par l’ex-président Omar Bongo, le président congolais Denis Sassou Nguesso et le président de Guinée équatoriale, Teodoro Obiang, et certains de leurs proches.
source : bamada.net