Mme Soukeina KANE Directrice des Opérations de la Banque mondiale au Mali et son équipe ont présenté au ministre SANOU la situation du portefeuille de projets de la Banque au Mali, leurs stratégies d’intervention et les défis à relever pour une meilleure mise en œuvre des projets-programmes en cohérence avec les attentes, les priorités du gouvernement malien telles inscrites dans le Plan d’Action Gouvernemental.
Après avoir remercié l’ensemble des équipes de la Banque pour leur accompagnement et leur appui aux initiatives du gouvernement, le Ministre Alousséni SANOU a fait un état des lieux de la situation socio-politique du Mali, les progrès réalisés, tout en rappelant les efforts déployés dans le cadre de la stabilité macro-économique, le développement socio-économique, celui des infrastructures et en matière de gouvernance et d’appui au secteur privée. Malgré un contexte marqué par une crise socio-politique et une crise sanitaire qui ont impacté négativement sur l’activité économique, la reprise économique se fait progressivement et le PIB devrait atteindre 2,5 % en 2021 (contre -2% en 2020) et 5,2% en 2022. Il a insisté sur les respects des engagements vis-à-vis des partenaires du Mali et a fait un plaidoyer auprès de l’institution afin de permettre au Mali de bénéficier des appuis budgétaires supplémentaires que la Banque mondiale pourrait consentir en faveur du Mali compte tenu des résultats acquis depuis le quatrième trimestre 2020.
La Banque mondiale constitue le premier partenaire du Mali en matière de développement comme en témoigne le volume du portefeuille de projets-programmes communs en cours dans notre pays. Ce portefeuille comprend 30 projets actifs évalués à 1,69 milliards de dollars US (938, 870 milliards de FCFA (21 projets nationaux de 1,27 milliards de dollars et 9 projets régionaux de 0,42 milliards de dollars) avec une taille moyenne de projets de 60,5 millions de dollars US ( 33, 61 milliards de FCFA) , une durée moyenne de 4,1 ans et un ratio de décaissement de 16,9% pour les projets nationaux et 7,3% pour les projets régionaux soit un montant cumulatif décaissé de 770 millions de dollars USA (388, 879 milliards de FCFA).
Si la plupart des projets encours étaient dans les domaines des infrastructures et du développement durable, les nouvelles opérations envisagées traduisent la vision partagée du gouvernement et de la Banque pour réduire les moteurs de fragilité dans notre pays et dans le sahel à travers l’Allocation pour la Prévention et la Résilience (PRA).
Au cours de la rencontre, une revue de l’ensemble des projets a été réalisé avec un accent particulier sur les réformes clés à mettre en œuvre dans pour une meilleure gestion macro-économique y compris la viabilité de la dette, du secteur de l’électricité, des programmes de transferts sociaux ainsi qu’une meilleure gouvernance et une responsabilité accrue dans l’action publique.
Sur le plan sectoriel, dans le domaine l’Energie, il s’agit d’accompagner le plan de redressement du secteur visant à réduire /primer les subventions, réviser les tarifs, rendre plus écologique l’approvisionnement en Energie en se basant sur le mix énergétique. Concernant le désenclavement, la relance de la ligne ferroviaire régionale Bamako-Dakar est en cours à travers le projet de corridor intermodal Dakar-Bamako en vue de rendre la ligne opérationnelle dans les brefs délais. A noter également le projet de transferts monétaires Jigiseme Jiri dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et de l’exclusion, notamment dans la cadre de la lutte contre le covid-19 et des programmes d’appui au secteur financier et privée à travers la SFI.
Pour une meilleure réussite des projets-programmes, des fortes recommandations ont été émises afin de mieux relever les défis liés la crise sécuritaire et sanitaire, à la diligence des procédures de passations des marchés, à l’atténuation des risques sociales et les synergies à mettre en œuvre entre les projets en vue d’augmenter leurs impacts sur le terrain. Un recalibrage du portefeuille (en alignement avec le PRA), la priorisation des efforts dans les zones géographiques plus fragiles, un focus sur des opérations multisectorielles de plus grande envergure avec une approche spatiale intégrée seront les orientations stratégiques à mettre en place en vue d’une plus grande efficacité.
Le ministre de l’Économie et des finances a salué la bonne qualité de la coopération entre la République du Mali et la Banque mondiale. Il a réitéré la disponibilité et l’engagement des plus hautes autorités du pays et du gouvernement à œuvrer pour la réussite des projets et programmes communs avant de clore la session.
Source : S/Com MEF
Source: Journal le Pays- Mali