Ils étaient près d’une dizaine de ministres des Affaires étrangères à participer à cette réunion du conseil de sécurité de l’ONU, dont l’honneur est revenu à la France de présider. À cette réunion mensuelle qui coïncide avec la fin de mandat de la MINUSMA, une occasion particulière a été donnée pour analyser le dernier rapport du conseil de sécurité de l’ONU sur la situation sécuritaire au Mali. En effet, compte tenu de la persistance de l’insécurité et malgré des avancées notoires dans la mise en œuvre de l’accord d’Alger, l’objectif premier de la mission onusienne au Mali, le chef de la diplomatie malienne Tiébilé Dramé a exhorté un nouveau mandat avec un effectif actuel où plus. Le ministre a cité la tenue du Dialogue national inclusif, l’organisation des élections législatives, la reprise des réunions du comité de suivi de l’accord et du comité technique de sécurité, le redéploiement partiel de l’armée nationale reconstituée, etc. Par ailleurs, Tiébilé Dramé n’a pas manqué d’indiquer sa préoccupation face à la recrudescence de la violence et de la situation sécuritaire au centre. Une préoccupation soutenue par certains représentants de pays membre du conseil de sécurité ainsi que les ministres des affaires étrangères présents. Pour le chef de la diplomatie malienne : « La prorogation du mandat de la MINUSMA est un message positif que le conseil de sécurité enverra au peuple malien » et d’ajouter que c’est « également un signe fort envoyé aux fauteurs de troubles, au processus de paix dans le nord du Mali et aux groupes terroristes opérants dans le centre du mali, indiquant que la communauté internationale défend ses valeurs fondamentales, la paix et la sécurité pour tous ». Concernant la situation des droits de l’homme faisant état de multiples allégations, le ministre Dramé a rassuré que le gouvernement malien reste pleinement attaché à sa politique de tolérance zéro et à la lutte contre l’impunité.
Issa Djiguiba
Source: Journal le Pays- Mali