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Réunion du cadre de concertation national: l’opposition boude les travaux

Prévue pour mettre en place la formation technique du cadre de concertation national, la rencontre de ce jeudi 7 février 2019 entre la classe politique et le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation aura finalement été celle d’un rendez-vous manqué. Pour cause ? L’opposition politique ayant décidé de boycotter cette rencontre en raison de certaines divergences de vues avec le gouvernement sur les principes de pilotage du processus des réformes institutionnelles.

Dans une correspondance adressée au chef du département, Mohamed Ag ERLAF, il ressort que l’opposition, dont l’URD, a fait part de ses observations et recommandations sur le Cadre de concertation national (CCN) pour les réformes envisagées par le régime. Sans la prise en compte desquelles, l’opposition se retire du processus.

Un pied de nez au gouvernement qui avait pourtant insisté sur l’urgence de ces réformes pour notre pays. En effet, lors de la session inaugurale, la composante politique du Cadre de concertation national, qui a eu lieu le 31 janvier 2019, le ministre Ag ERLAF avait déclaré : « l’inclusivité de ce processus ne doit pas nous faire oublier que le temps restera notre principal ennemi ».

Visiblement embarrassé par cette absence de l’opposition autour de lui, le ministre Ag ERLAF n’a pas souhaité piper un mot à la presse à la fin la rencontre.

Malgré l’absence de l’opposition, la réunion de ce jeudi s’est penché sur : la mise en place la formation technique du cadre de concertation national ; l’examen du chronogramme des consultations référendaires et électorales de 2019.

Aux termes des travaux, le président de l’UM-RDA, le Dr Ibrahim Boubacar BAH, a indiqué que la rencontre s’est penchée sur la formation technique du cadre de concertation. Aussi, les participants se sont exprimés en faveur du couplage entre le référendum constitutionnel et les prochaines élections législatives. Sur ce point, le doyen d’âge de l’EPM, M. BAH, estime que ce couplage des deux scrutins est incontournable eu égard de la fin du mandat des députés en (juin 2019) et de l’urgence des réformes prévues dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord pour paix. Il a insisté sur la nécessité de faire en sorte que tout le monde soit autour de la table. Malgré le faux pas du jour, le président de l’UM-RDA se montre optimiste : « Les choses iront de l’avant, parce que la volonté de l’État est là. Nous partis politiques, nous souhaitons avoir un cadre consensuel, car le référendum est une affaire de tous », a-t-il clamé. Avant d’ajouter que les discussions politiques vont se poursuivre pour que la classe politique dans son ensemble accepte de cheminer ensemble dans l’intérêt.

Selon les confidences d’un cadre du département, qui a pris part à cette rencontre, le ministre a exprimé sa volonté de tout mettre en œuvre pour ramener l’opposition à de meilleurs sentiments. Aussi, il a fait savoir que le double scrutin (référendum et législatives) est prévu pour le mois de juin sans donner plus de précision.

Selon l’un des responsables que nous avons pu joindre, hier au téléphone, l’opposition exige la tenue d’un dialogue politique de haut niveau et inclusif comme préalable à ces réformes envisagées.

Par Abdoulaye OUATTARA

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