L’opposition syrienne réunie à Paris veut faire bonne figure en clamant que Bachar el-Assad n’a pas d’avenir. Mais les combats entre factions rebelles continuent à faire des ravages sur le terrain. Dans la capitale française, les ministres des Affaires étrangères des onze pays Amis de la Syrie ont exhorté tout au long de la réunion leurs interlocuteurs syriens à participer à la conférence internationale de paix dite «Genève 2», mais rien n’est moins sûr.
Cette réunion des Amis de la Syrie n’a pas servi à grand-chose. A 10 jours exactement de la tenue de la conférence de paix dite « Genève 2 », on est toujours au point de départ. On ignore si la Coalition de l’opposition syrienne y participera ou non.
Après une matinée de réunion à Paris, les ministres des Affaires étrangères des onze pays Amis de la Syrie, parmi lesquels la France, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, mais aussi des pays arabes et européens, ont tenu à afficher une certaine unité.
Unité de façade mais pas d’accord sur la participation
Debouts épaule contre épaule au Quai d’Orsay en compagnie de Ahmad Jarba, le président de la coalition, ces onze ministres ont voulu montrer leur union. Mais en coulisse, cette solidarité laisse très certainement place à une division qui persiste. L’opposition syrienne n’a toujours pas dit oui et ne confirme toujours pas sa participation à Genève 2.
Le langage diplomatique reste néanmoins habile, seuls Laurent Fabius et Ahmad Jarba se sont exprimés : deux discours théoriques dans lesquels les deux hommes disent toutes leurs convictions : Bachar el-Assad doit partir, Genève 2 est la solution, mais faut-il encore que cette conférence ait lieu.
rfi